Dans un premier bilan annoncé par les autorités maliennes, huit civils mauritaniens non armés ont été abattus la soirée du 8 septembre lors d’une tuerie organisée par des militaires maliens à «Diabali» (localité située à 175 km au nord de Ségou et à 235 km au nord-est de Bamako). Les mauritaniens tués faisaient ..
...partie d’un groupe de prêcheurs de l’organisation mondiale reputée apolitique et pacifiste «Dawa wa Tabligh» lequel comprenait 8 Maliens (de teint clair) abattus également, ainsi que deux Mauritaniens qui ont survécu à la boucherie.
Le groupe de se dirigeait vers Bamako où il devait participer à un colloque annuel des prêcheurs. Deux versions circulent sur les circonstances du terrible drame. La première est que le véhicule transportant les prêcheurs présentés comme membres d’une "secte islamiste" ne s’était pas arrêté à un poste de contrôle et même après des tirs de sommation, ce qui a fait que les militaires maliens l’ont «traité en ennemis», en le criblant avec ses occupants, de balles.
La deuxième version tenue de sources locales, rapporte que les prêcheurs étaient bien passés à la gendarmerie de "Niono" où ils s’étaient fait enregistrer avant qu’ un véhicule militaire ne vienne les escorter pour les diriger à l’intérieur d’un camp où ils ont été passés par les armes dans la pure tradition raciste et génocidaire de l’armée malienne à l’encontre des teints clairs en période de crise .
Une tradition meublée d’exécutions extrajudiciaires et de deportations qui fait que plus de 500. 000 Maliens principalement teint clair, ont quitté le Mali pour se refugier dans les pays voisins avec le déclenchement d’une quatrième rébellion en janvier 2012. Dimanche après midi , l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officielle) a revu le nombre des tués à la hausse en rapportant que 12 Mauritaniens appartenant à "un groupe exerçant des activités de prédication" ont été tués au Mali "par des forces de sécurité maliennes". "Les autorités mauritaniennes sont en contact avec les autorités maliennes pour obtenir davantage d’informations (...) ainsi que pour rapatrier les dépouilles des Mauritaniens tués", rapporte l’AMI, citant une source officielle. Dans un communiqué publié le 9 septembre, le gouvernement malien a confirmé le bilan: "8 Maliens et de 8 Mauritaniens tués par balles", et annoncé avoir ordonné l’ouverture immédiate d’une enquête diligente dont les résultats seront rendus publics au Mali et en Mauritanie . Le Mali a dit "regretter vivement ce douloureux événement" et a dépêché à Nouakchott son ministre des Affaires étrangères, Tièman Coulibaly, pour exprimer à la Mauritanie de "vive voix la compassion et les regrets du peuple malien". TOB
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