Sur une vidéo amateur publiée par les réseaux sociaux, on peut voir Abdallah Senoussi à sa descente d’un hélicoptère dans la cour de cette prison, en compagnie du chef d’état-major Youssef al-Mangouch, sur fonds de cris des membres de services de sécurité: "le sang des martyrs n’a pas été versé en vain".
Souriant, longue barbe poivre et sel, M. Senoussi portait des habits traditionnels libyens et semblait en bonne santé. Mercredi, des familles des victimes du massacre de la prison d’Abou Slim ont manifesté leur joie devant la prison, brandissant des photos de prisonniers tués, a constaté un photographe de l’AFP. Outre la répression de la révolte déclenchée en février 2011, Tripoli accuse l’ex-chef de renseignements libyens d’avoir commandité le massacre de la prison d’Abou Salim en 1996 à Tripoli quand 1.200 prisonniers avaient été tués dans une fusillade. Selon le ministre des Finances Hassan Zoghlam, qui faisait partie de la délégation libyenne ayant ramené M. Senoussi, ce dernier a refusé qu’on lui passe les menottes. "Je suis Abdallah Senoussi, on ne me met pas des menottes à la main", a-t-il dit, selon M. Zoghlam. Selon le ministre, M. Senoussi a résisté à cinq hommes qui ont réussi difficilement à lui passer les menottes, avant qu’il monte dans l’avion à Nouakchott.
|