La police a arrêté 24 étudiants mardi 8 mai au premier des trois jours d’une grève d’étudiants à l’Université de Nouakchott qui réclament le retour de leurs camarades expulsés du campus et de meilleures conditions d’études. "Depuis quelque temps nous avons déposé...
...des revendications liées à l’amélioration de notre situation universitaire. Elles n’ont reçu que mépris et répression. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout", a affirmé Elbou Ould Hamma, secrétaire général de l’union nationale des étudiants de mauritanie (Unem).
La police qui est intervenue sur le campus pour disperser les grévistes a procédé à l’arrestation de 24 étudiants, dont six filles, a précisé M. Ould Hamma.
Selon lui, le mouvement de grève débuté mardi et "qui durera 3 jours, a été suivi à 90% à l’appel des principaux syndicats des étudiants" de l’université, où "les cours sont quasiment suspendus" et où la police "fait désormais la loi sur le campus".
Des "sanctions prises par le conseil de discipline de l’université concernent pour le moment 35 personnes", a-t-il indiqué, jugeant que "la réponse sécuritaire du gouvernement à nos doléances ne saurait réussir".
"Notre plate-forme revendicative en 50 points reste en vigueur mais tout doit commencer par le retour de nos camarades renvoyés, la levée des sanctions provisoires contre d’autres et la fin de la militarisation de l’université", a précisé le secrétaire général de l’Nnem.
Les étudiants réclament en outre une augmentation du montant de leurs bourses et une amélioration des équipements à l’université.
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