Des appels au calme et à la transparence ont été lancés à la veille du second tour de la présidentielle de dimanche 25 mars au Sénégal entre le chef de l’Etat sortant Abdoulaye Wade et son ex-Premier ministre Macky Sall, favori fort du soutien de toute l’opposition.
La campagne a donné lieu à quelques incidents violents entre partisans des deux candidats, sans commune mesure toutefois avec les violences qui avaient précédé le premier tour du 26 février et avaient fait de six à quinze morts et au moins 150 blessés. "Les violences enregistrées durant la campagne électorale du second tour sont des alertes qu’il ne faut pas minimiser", a affirmé à la presse Doudou Ndir, président de la Commission électorale nationale autonome (Céna). D’où la nécessité selon lui de faire preuve "de la plus grande fermeté à l’égard de toute menace à l’ordre public qui surviendrait" dimanche. Quelque 18.000 membres de la Céna, a-t-il précisé, veilleront dans tout le pays à ce que le scrutin se tienne dans des conditions de sécurité et de transparence, comme le jour du premier tour qui s’était déroulé dans le calme. M. Ndir a en outre invité "les deux camps à s’abstenir de faire une quelconque déclaration prématurée sur les résultats". L’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, chef de la mission des observateurs de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a rencontré tous les acteurs du processus électoral, dont Macky Sall.
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