Les téléspectateurs ont suivi la soirée du 22 février une émission télévisée transformée en meeting politique par le ministre d’Etat chargé de l’Education M. Ahmed Ould Bahiya, qui a adopté l’option assez usitée par certains fonctionnaires consistant...
...à s’abriter derrière la proximité et la défense du programme du président Aziz pour faire diversion sur leurs déboires propres.
Durant deux heures d’horloge Ould Bahiya a versé dans la sarcasme s’attribuant des réalisations qui l’ont précédées, niant l’existence d’une quelconque crise et annonçant des positions d’ouverture au dialogue qui n’ont jamais été siennes.
Ainsi, l’Université en construction depuis 2006 et l’ISET de Rosso finalisé en 2007, son citées au chapitre de ses réalisations.
Les crises, grèves, sits-in, manifestations et répressions sont minimisées et présentées comme des non événements ayant mobilisé à peine «60 personnes» . Pour l’ouverture sur les acteurs de l’éducation, le ministre a affirmé en faire un principe pratiqué au quotidien.
« Ma porte est toujours ouverte au dialogue » a-t-il dit. Faux, lui a répondu un président de syndicat de professeurs, car nous tentons en vain, de vous rencontrer depuis trois mois. « Les accords signés restent lettre morte» a renchéri un autre président de syndicat, brandissant deux procès verbaux signés en 2010 et 2011 avec le ministère.
L’émission aura été une pièce de théâtre. Le terrorisme intellectuel à travers lequel le ministre a voulu intimider les syndicats et la presse en soulignant leur politisation, lui, la grosse pointure de l’UPR, et les éloges distillées sur le plateau par des invités orientés, n’ont pu faire pencher la balance en sa faveur.
Ould Bahiya qui ne s’est pas expliqué sur la baisse des niveaux, sur les programmes, sur l’enfant, l’etudiant, l’enseignant, le professeur, le chercheur, les débouchés, les équipments ainsi que sur le tribalisme qui le caracterise, a été peu convaincant , disent nombre d’observateurs.
Nul, sur le plan consistance et persuasion, il a été excellent en sarcasmes et diversion.
Les marches de la Primature lui sont déjà grandement ouvertes, dit-on.
Tant mieux ! Il reste, malgré tout meilleur, que Leghdaf T. Ould Bilal
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