Le mouvement touareg : une réactivation imminente    
20/12/2011

1. Le ’’débarquement’’ avec armes et bagages dans la région de Kidal, consécutivement aux événements survenus en Libye, de nombreux ’’soldats’’ présumés touaregs fait l’objet d’une sur médiatisation tant au Mali qu’ailleurs. En fin octobre, des manifestants à Kidal et Ménaka...



...au Nord du Mali, ont semble t il réclamé l’indépendance de l’Azawad. Ces deux faits n’apportent aucun élément nouveau dans l’histoire de l’Azawad et du Mali.


2. Les armes, la drogue et d’autres trafics en tout genre sont légions dans cette région et au Mali depuis 1990 dans le sillage de la démocratisation diligentée de l’Afrique avec finalement très peu de résultats pour des efforts colossaux.


3. Ce tapage médiatique tout comme les revendications, nous indigne, pour plusieurs raisons :


- Nous nous indignons contre la facilité et la légèreté avec laquelle, la presse, les spécialistes, les analystes et les producteurs de notes confidentielles indexent, pire stigmatisent le touareg chaque fois qu’une ’’anormalité’’ apparaît des bords de la Méditerranée jusqu’aux confins sahéliens alors même que les faits et le temps finissent toujours par ne pas démontrer leur implication.

- Même si nous demeurons convaincus du caractère inéluctable du déclenchement d’un énième soulèvement armé au nom du peuple de l’Azawad, nous restons profondément démocrates, et pour cela, nous nous refusons à prendre en ’’otage’’ les prochaines échéances électorales maliennes, si celles-ci peuvent contribuer à améliorer le bien être du peuple malien et offrir de nouvelles perspectives de dialogue constructif entre les futurs dirigeants et le peuple de l’Azawad.


- Nous nous indignons contre les manÅ“uvres manipulatrices et refusons tous les opportunismes qui suintent dans les deux camps et qui servent de lame de fonds à tous ces bruits relayés à coups de reportages, de directs et de libre antenne, d’articles de presse spécialisés, de dépêches orientées, d’interviews de spécialistes des questions saharo sahéliennes !!!


- Nous nous indignons contre la position malienne qui consiste à refuser tout dialogue démocratique autour de la question de l’Azawad et à préférer la violence aux débats, la manipulation politique financière à la concertation politique. 


C’est au Gouvernement malien de faire preuve d’une grande imagination et de l’inventivité idoine pour prendre en charge ces hommes, ces femmes et ces enfants de retour de Libye. Si cela ne se fait aussi rapidement que possible, tout peut arriver, tout va arriver dans une région déjà saignée par le retrait, depuis quelques années, des acteurs majeurs de développement parce qu’ils ne peuvent cohabiter avec des bruits d’armes, des odeurs de coke et simplement parce que c’est leur vie qui étaient en jeu.

 

1-Nous nous indignons que le Gouvernement malien se soit déclaré publiquement et par sa voix la plus autorisée incapable de créer de telles conditions alors même qu’il bénéficie comme jamais auparavant de la générosité des bailleurs de fonds.

 

2-Nous nous indignons contre les joutes manipulatrices de Koulouba (siége de la présidence malienne) qui tentent de démontrer que tout va bien alors que personne n’est plus dupe, même pas les chancelleries amies de Bamako,

Nous faisons, enfin, le vÅ“u profond que la raison l’emporte pour éviter l’irréparable. 

 

Tombouctou, le 15 décembre 2011
Groupe Saharien d’Observation et d’Analyse

 


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