La Cour suprême de Mauritanie a rejeté mardi 22 novembre une demande de liberté provisoire de l’ancien commissaire aux droits de l’Homme, Mohamed Lemine Ould Dadde, emprisonné depuis plus d’un an pour détournement de deniers publics. Une demande de liberté...
...provisoire avait été une première fois rejetée par la cour d’appel de Nouakchott, dont la décision a fait l’objet d’un pourvoi en cassation devant la chambre correctionnelle de la Cour suprême. Les avocats de M. Ould Dadde ont boycotté la séance de mardi devant cette juridiction. "La chambre a tenu sa séance sur le dossier de notre client en violation des dispositions de la loi concernant le délai de dépôt du mémoire de la défense à laquelle les textes réglementaires accordent un mois" alors que "10 jours seulement se sont écoulés", a plaidé l’un d’eux, Mohameden Ould Ichiddou. "La défense a écrit au juge pour l’en dissuader, mais il a décidé de statuer sur le dossier conformément aux demandes du parquet", a-t-il ajouté. Ses avocats et plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme estiment que M. Ould Dadde se trouve en "détention arbitraire" et accusent le gouvernement de "s’immiscer" dans son dossier, affirmant qu’il devait être libéré depuis le 27 septembre, "date d’expiration de la durée de sa détention préventive". Dans un récent entretien avec Radio France internationale (RFI), le ministre mauritanien de la justice, Abidine Ould Elkheir, avait indiqué que le jugement de l’ex-commissaire aux droits de l’Homme était retardé par les différents appels contre les décisions judiciaires pour sa mise en liberté provisoire. Mohamed Lemine Ould Dadde avait été relevé de ses fonctions de commissaire aux droits de l’Homme le 26 août 2010 par décret présidentiel, avant d’être arrêté le 20 septembre 2010. Selon le parquet de Nouakchott, il est poursuivi sur plainte de l’inspection générale d’Etat "pour malversations, détournements et dilapidation" d’un montant de 271 millions d’ouguiyas.
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