Il n’y a pas de preuves confirmant que des missiles sol-air provenant des arsenaux de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi soient passés aux mains de groupes terroristes, notamment dans la région du Sahel, a déclaré lundi 14 novembre à Alger...
...un responsable américain. "Il n’y a pas de preuves, d’indications confirmées qu’il y a des Manpads (missiles sol-air portables) libyens qui sont tombés entre les mains de malfaiteurs ou de groupes terroristes", a déclaré Derrin Smith, chef du groupe de travail spécialisé américain Manpads Task Force, lors d’une conférence de presse.
La Manpads Task Force est un groupe américain créé en 2010, composé de représentants du département d’Etat, de l’Intérieur et de la Défense. Ce groupe travaille actuellement sur la menace terroriste engendrée par la prolifération de missiles sol-air à très courte portée, en provenance de Libye, au Sahel, où opèrent les djihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). "La responsabilité de contrôle des armes libyennes relève du rôle souverain du gouvernement libyen et depuis (l’annonce de) la formation de ce dernier, la communauté internationale se tient prête à l’aider", a ajouté M. Smith. Il a précisé qu’il y avait "une incertitude sur le nombre exact de ces engins qui sont sous la protection du Conseil national de transition libyen (CNT)" Selon lui, le régime de Kadhafi disposait de 20.000 missiles sol-air cachés dans des bunkers détruits par l’OTAN lors du conflit en Libye. "Il faudra plusieurs mois et une coopération à long terme entre les pays du Maghreb et du Sahel afin d’inventorier ces armes et de bien les contrôler", a-t-il ajouté. Le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté fin octobre une résolution appelant la Libye et les pays voisins à mettre un terme à la prolifération dans la région des armes amassées par Mouammar Kadhafi, en particulier les missiles sol-air à courte portée. Des responsables de l’ONU ont récemment exprimé leur crainte que certaines armes ne soient déjà parvenues aux rebelles du Darfour, limitrophe de la Libye ou aux insurgés d’Aqmi.
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