| L’Assemblée nationale a tenu une séance plénière dimanche 9 octobre consacrée à une question orale posée par la députée Mme Kadiata Malick Diallo du groupe de l’Union des Forces du progrès (UFP) au ministre de l’intérieur et de la décentralisation, M. Mohamed...
...Ould Boilil sur les conditions des réfugiés de retour du Sénégal.
La question a comporté une demande d’éclaircissements sur les étapes du processus de retour de ces réfugiés, leur rétablissement dans leurs droits et sur quand commencera le retour des réfugiés du Mali?
La députée a critiqué dans la présentation de sa question orale ce qu’elle qualifié de "lenteur de l’insertion des réfugiés, demandé leur rétablissements dans leurs droits fonciers et professionnels( pour les fonctionnaires et agents) passant en revue leurs conditions lamentables depuis leur retour en Mauritanie.
Le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, M. Mohamed Ould Boilil a rappelé dans ses réponses que le retour des réfugiés mauritaniens du Sénégal est intervenu conformément à un accord tripartite entre la Mauritanie, le Sénégal et le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR). Cet accord prévoit le retour volontaire de quelque 12 mille citoyens et l’opération devait s’achever en 2008.
Mais en raison de considérations liées à la préparation des programmes d’accueil des revenants, l’opération a été prorogée, de concert avec les parties signataires, a dit le ministre.
Et de préciser que, jusqu’à présent, quelque 20 484 personnes, soit 4994 familles ont été accueillies et insérées dans 118 centres d’accueil dans les wilaya du Trarza, du Brakna, du Gorgol, de l’Assaba et du Guidimagha.
Le ministre a dit que le dossier des réfugiés de retour du Sénégal reste encore ouvert jusqu’au retour de tous les intéressés notant que les autorités concernées étudient actuellement le cas de 5200 demandes de retour présentées par le biais du HCR et bientôt le retour de tous ceux, dont on se sera assuré de leur mauritanité, sera effectif.
M. Mohamed Ould Boilil a nié de façon catégorique le fait que le gouvernement ait eu à l’époque à expulser des réfugiés vers le Mali.
Le gouvernement mentionne -t- il par ailleurs, prend en compte le fait qu’il s’agit d’une affaire douloureuse vécue par nos compatriotes au Sénégal, soulignant que le retour et l’insertion se déroulent cependant dans des conditions normales.
Il précisa, en outre, que les concernés vivent actuellement comme des citoyens qui ont des avantages dont ne disposent pas leur frères qui n’ont pas quitté le pays et ce, en raison de ce que les réfugiés profitent de programmes économiques et sociaux rendus disponibles par l’Etat à travers l’Agence nationale d’insertion des réfugiés créée spécialement pour les accueillir et les insérer dans le tissu social.
Le patron du département de l’intérieur et de la décentralisation a passé ensuite revue une série de programmes économiques, sociaux et culturels bénéficiant aux réfugiés, réaffirmant qu’ils profiteront bientôt de l’aménagement de 3000 hectares pour l’agriculture irriguée dans la vallée.
A une question concernant l’état civil des rapatriés du Sénégal, le ministre de l’intérieur et de la décentralisation a indiqué que des actes de naissance ont été établis au profit de 18.330 parmi eux, soulignant que les autres soit attendent que le Sénégal, conformément à l’accord tripartite, établisse à leurs enfants nés sur son territoire des documents, soit sont des personnes dont le HCR n’a pas confirmé l’identité.
Enfin, M. Mohamed Ould Boilil a idiqué que décision a été prise d’ouvrir, à partir de mercredi prochain, des bureaux spéciaux réservés aux rapatriés dans 10 moughataa du Sud: au Trarza, au Brakna, au Gorgol, en Assaba et au Guidimakha.
Toutes les informations les concernant étant déjà disponibles depuis leur arrivée, leur enrôlement ne posera pas de problèmes et se passera même plus rapidement que la normale. (AMI)
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