Quelques semaines avant la remise des prix Nobel, les "IgNobel" ont récompensé jeudi aux Etats-Unis des scientifiques partis à la recherche de l’absurde, comme cette équipe qui s’est intéressée à une tentative d’accouplement entre un scarabée et une... cannette de bière.
Cette étude australo-canado-américaine a été menée par Darryl Gwynne et David Rentz, récompensés dans la catégorie "biologie".
Comme l’an passé, la 21e édition des IgNobel --un mot qui se prononce en anglais comme "ignoble"- a été organisée à la prestigieuse université Harvard, près de Boston (Massachusetts, nord-est) et la dizaine de récompense a été décernée par de (vrais) prix Nobel. Pour gagner, les scientifiques devaient "d’abord faire rire, puis faire penser". Exemple: notre faculté à prendre des décisions est-elle altérée par une envie pressante d’aller aux toilettes? Bien sûr que oui! affirme une équipe allemande, belge et australienne, qui a reçu le prix de médecine. Et "pourquoi soupire-t-on dans la vie de tous les jours?", s’est interrogé un professeur de l’université d’Oslo, étude qui lui a valu le prix de psychologie. Un groupe de chercheurs franco-néerlandais a raflé le prix de physique pour avoir réussi à déterminer "pourquoi les lanceurs de disque sont pris de vertige, et pas les lanceurs de marteau". Les applications pratiques n’ont pas été oubliées: des chercheurs japonais ont déterminé quelle quantité de poudre de wasabi (condiment japonais) était nécessaire pour être réveillé en cas d’incendie. Le prix de mathématiques a été décerné ironiquement à six universitaires selon qui le monde aurait déjà dû, ou va, s’écrouler, et qui se sont vus remercier "pour avoir appris au monde à faire attention avant d’avancer des hypothèses mathématiques". Enfin, le prix de la paix est allé au maire de Vilnius (Lituanie) Arturas Zuokas, qui a employé la manière forte contre le stationnement illégal dans sa ville, en écrasant avec un blindé une Mercedes garée sur une piste cyclable en centre-ville.
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