Plusieurs pays d’Afrique ont reconnu mercredi 24 Aout le Conseil national de transition (CNT) comme autorité légitime en Libye, dont l’Ethiopie qui a appelé l’Union africaine (UA) à faire de même à l’avant-veille d’une réunion de l’organisation continentale.
Le Burkina Faso, le Tchad et l’Ethiopie ont basculé mercredi 24 Aout du côté de la rébellion libyenne, alors que les combats faisaient toujours rage près du quartier général de Mouammar Kadhafi à Tripoli, quasiment tombé aux mains des rebelles. Ouagadougou, qui entretenait des relations très étroites avec Tripoli, mais dont les relations s’était refroidie depuis 2008, en raison des divergences sur le projet de "gouvernement africain" voulu par Kadhafi, a décidé de reconnaître le CNT comme "seul et unique représentant légitime du peuple libyen" et n’a pas exclu d’accueillir le leader libyen "si tel est son désir".
De son côté, le Tchad, dont le président Idriss Deby Itno avait d’excellentes relations avec Mouammar Kadhafi et qui a été accusé, malgré plusieurs démentis des autorités tchadiennes, d’envoyer des mercenaires soutenir son régime, a lui aussi reconnu le CNT tout en demandant de "préserver la vie et les biens de la communauté tchadienne en Libye".
Enfin, Addis Abeba a emboîté le pas en reconnaissant le CNT comme "autorité légitime par intérim". Dans un communiqué conjoint, les chefs de la diplomatie de l’Ethiopie et du Nigeria (qui a reconnu le CNT mardi), respectivement Hailemariam Desaleghn et Olugbenga Ashiru, ont demandé "à l’Union africaine et à ses membres d’être cohérents en étendant au CNT le soutien et la reconnaissance qu’ils ont donnés à la Tunisie et à l’Egypte" après leur révolutions.
|