Le Parlement malien a adopté mardi 2 aout un projet de révision de la Constitution accordant de plus amples prérogatives au chef de l’Etat un an avant la prochaine élection présidentielle à laquelle l’actuel président, Amadou Toumani Touré, a promis de ne pas se présenter.
La réforme constitutionnelle, qui devra être ratifiée vers la fin de l’année par référendum, dotera le Mali, pays déshérité de l’Afrique de l’Ouest, d’un Parlement bicaméral similaire à celui des démocraties occidentales. L’actuelle Assemblée Nationale deviendra la Chambre basse, et le Haut Conseil des collectivités territoriales le Sénat. Le pays a connu une relative stabilité sous les deux quinquennats d’Amadou Toumani Touré (2002-2012). Actuellement, le chef de l’Etat ne peut pas briguer plus de deux mandats successifs de cinq ans. Le projet voté mardi par les députés confirme cette règle. Selon les nouvelles dispositions envisagées, il incombera au chef de l’Etat, et non au Premier ministre qui pourra, par ailleurs, être démis de ses fonctions par le président. "Le président sortant a déclaré sans ambiguïté qu’il ne sera plus à ce poste à partir du 8 juin (2012), et je ne pense pas que quiconque puisse le soupçonner de mener cette réforme pour servir ses propres intérêts"""", a déclaré le président du Parlement, Dioncounda Touré. Ce dernier fait partie des présidentiables pour 2012.
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