Après un mois d’attente et les multiples appels aux négociations adressés au Gouvernement, notre syndicat, le Syndicat National de l’Enseignement Secondaire (SNES) a exécuté trois jours de grève observée par plus de 80% des personnels de l’enseignement secondaire.
Et face au silence du gouvernement qui a entièrement ignoré nos revendications, nos invitations répétées aux négociations et notre grève très bien réussie, nous continuons notre mouvement de protestation contre les conditions misérables dans lesquelles vivent les Enseignants. Dans ce cadre, nous invitons tous les enseignants du secondaire à observer trois autres jours de grève : les 22, 23 et 24 mai courant.
Cette nouvelle grève a été décidée en coordination et concertation préalable entre les deux syndicats de l’enseignement secondaire déterminés à défendre les doléances des Enseignants: le Syndicat National de l’Enseignement Secondaire (SNES) et le Syndicat Indépendant des Professeurs de l’Enseignement Secondaire (SIPES). Et les actions se succèderont jusqu’à satisfaction des revendications, dont notamment:
1. Augmentation substantielle des salaires,
2. Augmentation consistante de l’indemnité d’incitation pour qu’elle soit effectivement incitative,
3. Un logement décent,
4. Augmentation significative de l’indemnité d’éloignement et sa généralisation au profit de tous les enseignants exerçant en dehors de Nouakchott,
5. Majoration conséquente de la prime de craie pour encourager le travail dans les salles de classes, et le règlement de cette prime pour les 12 mois de l’année,
6. Adoption du statut particulier des enseignants du secondaire,
7. Augmentation de l’indemnité de transport pour assurer un transport décent à l’enseignant,
8. Adoption officielle des critères d’affectation et de promotion,
9. Création d’un poste de santé dans chaque établissement,
10. Reconversion linguistique des enseignants victimes de la réforme de 1999,
11. Intégration à la Fonction Publique des Enseignants contractuels,
12. Promotion des Enseignants ayant obtenu des diplômes supérieurs,
13. Augmentation substantielle des allocations familiales.
Tout en dénonçant l’attitude du Gouvernement qui, apparemment, tient à se singulariser par l’indifférence vis-à -vis des revendications des Enseignants, nous réaffirmons ce qui suit :
- Notre appel aux collègues enseignants à rester mobilisés pour faire aboutir leurs revendications légitimes.
- Notre invitation au Gouvernement à la table des négociations pour trouver des solutions urgentes aux revendications des enseignants ;
Vive l’Ecole mauritanienne!
Vive la solidarité des Enseignants!
Nouakchott, le 10/05/2011
Le Comité Exécutif du SNES
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