Perquisitions à France 24 et RFI après une plainte d’une dirigeante   
04/05/2011

La guerre des chefs au sein de l’Audiovisuel extérieur français (AEF) a connu mardi une nouvelle étape avec des perquisitions menées dans les locaux de la chaîne France 24 et de Radio France Internationale (RFI).



Le parquet de Nanterre (ouest de Paris) a confirmé ces perquisitions qui ont également visé le domicile d’Alain de Pouzilhac, président de l’AEF, structure publique qui chapeaute France 24, RFI et une partie de TV5 Monde. Le parquet agissait à la suite d’une plainte pour "harcèlement" de la directrice déléguée de l’AEF Christine Ockrent, déposée fin mars et visant implicitement M. de Pouzilhac, avec lequel elle est en conflit ouvert depuis des mois. Au cours des perquisitions, "des documents et des ordinateurs ont été saisis", a expliqué le parquet de Nanterre, sans donner plus de précisions sur cette enquête préliminaire. Alain de Pouzilhac a été très "choqué par ce déferlement policier invraisemblable", selon son avocat, Me Olivier Metzner. La plainte de Mme Ockrent est l’un des deux volets judiciaires du conflit entre les dirigeants de l’AEF, l’autre étant une affaire d’espionnage mettant en cause une ex-collaboratrice. Dans cette affaire qui avait débuté à l’automne, cette ex-collaboratrice de Mme Ockrent est soupçonnée d’avoir consulté, sans autorisation, des données informatiques confidentielles dans le serveur de l’AEF. Placée mi-décembre en garde à vue, elle a réfuté avoir espionné quiconque, et "surtout pas" pour le compte de son ancienne supérieure. Christine Ockrent, ancienne journaliste vedette de la télévision française, s’était de son côté défendue de toute implication. Après l’épisode judiciaire de mardi, la Société des Journalistes (SDJ) de France 24 a protesté "énergiquement" contre ces perquisitions, condamnant "une action qui nuit gravement à la sérénité dans laquelle doit s’exercer la fonction journalistique". La SDJ a aussi réitéré "son appel aux pouvoirs publics pour qu’ils mettent un terme au plus vite à la crise de gouvernance à la tête de l’AEF qui n’a que trop duré".


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