Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mercredi 27 avril une résolution prorogeant pour un an le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) jusqu’au 30 avril 2012 et appelé le Maroc et le Polisario à intensifier leurs négociations.
Dans cette résolution, adoptée à l’unanimité des quinze pays du Conseil, ce dernier "réaffirme son engagement à aider les parties à parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable".
Elle prend note de "l’impasse actuelle" et appelle les Etats de la région à coopérer davantage pour y mettre fin. Un sixième round de discussions sur l’avenir du Sahara occidental sous l’égide des Nations unies s’est achevé le 9 mars sans progrès tangible à Malte. Le Conseil de sécurité se félicite "de l’établissement d’un Conseil national marocain des droits de l’homme et de sa partie proposée concernant le Sahara occidental". Le Conseil "appelle les parties à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue de façon à entrer dans une phase de négociations plus intensive". L’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud, a souligné que la résolution était sensiblement différente de celle de l’an dernier. "Le nouveau contexte politique, ce sont les mesures prises par le discours du roi du Maroc, les mesures prises par les Marocains dans le domaine des droits de l’homme non seulement par la création d’institutions marocaines mais aussi en ouvrant le Maroc à tous les rapporteurs des droits de l’homme, et le Conseil en a tenu compte", a-t-il dit à l’AFP. "Le Polisario aurait préféré qu’il y ait un mécanisme très clair pour la protection des droits de l’homme au Sahara occidental comme c’est la cas pour 99% des opérations de maintien de la paix dans le monde", a souligné Mohamed Khadad, porte-parole du Polisario. Rabat s’en tient à sa proposition de large autonomie pour l’ancienne colonie espagnole, occupée en 1976. Le Front Polisario, soutenu par Alger, réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, qui donnerait aux Sahraouis le choix entre trois options: indépendance, autonomie sous souveraineté marocaine ou rattachement au Maroc.
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