L’Assemblée générale des réfugiés mauritaniens du Sénégal, suite à sa réunion annuelle du 10 avril 2011 qui s’est tenue dans le département de Richard Toll, travaille à l’élargissement de son cadre de concertation et à la fixation définitive de son agenda.
Dans cette perspective, elle tient à préciser que dans sa démarche unitaire, elle ne fait pas de distinction, en son sein, entre les réfugiés mauritaniens du Sénégal, qu’il s’agisse : des 19 886 réfugiés qui n’ont pas décidé de leurs rapatriements pour le moment ou des 5226 réfugiés mauritaniens inscrits régulièrement et volontairement pour le rapatriement et qui sont en instance de départ et ceci dans le cadre de l’accord tripartite international signé en novembre 2007, par la Mauritanie, le Sénégal et le Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés, et, qui est toujours en cours, dans la mesure où aucune des parties prenantes n’a notifié à l’autre par voie officielle la fin des rapatriements des réfugiés mauritaniens du Sénégal qui avait démarré en janvier 2008 et ni fait recours à l’article 27 de cet accord qui leur donne à chacun la possibilité de dénoncer cet accord par des voies officielles ; ou qu’il s’agisse, enfin, des 1042 réfugiés qui n’ont pu être rapatriés dans la vague des retours qui ont eu lieu entre octobre 2010 et janvier 2011. En effet, l’article 122 de la convention de 1951 et du protocole de 1967 relatifs au statut de réfugié et traitant de l’un des cas où ne s’appliquent pas les clauses de cessation stipule bien « qu’un réfugié qui demande la protection des autorités du pays dont il a la nationalité ne peut être considéré comme s’étant « réclamé » de cette protection que lorsque sa demande a effectivement abouti. Le cas le plus fréquent de réclamation de la protection du pays sera celui où le réfugié veut retourner dans le pays dont il a la nationalité. Il ne cessera pas d’être un réfugié du simple fait qu’il demande le rapatriement ». Aussi bien ceux qui n’ont pas décidé de leurs retours au pays pour le moment que ceux qui ont opté pour le rapatriement, tous restent des réfugiés jusqu’à preuve du contraire.
Dakar, le 24 avril 2011 Moustapha Touré
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