| Le ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé de l’Environnement et du Développement Durable et l’Ambassadeur du Royaume d’Espagne ont effectué, le 12 avril dernier, une visite d’évaluation du projet d’appui, de réhabilitation et de protection
...des écosystèmes dans le bassin du Delta mauritanien au Parc National de Diawling. Ce projet est financé par la Coopération espagnole à hauteur de 937.000 Euros soit 370 millions d’ouguiyas.
C’est en compagnie du Représentant de l’Union internationale pour la Conservation de la nature en Mauritanie Mohamed Lemine Ould Baba que M. Amédi Camara, ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé de l’environnement et du développement durable et l’ambassadeur d’Espagne en Mauritanie, SEM Alenso Dezcallar Mazzaredo ont visité le 12 avril dernier le projet du Parc National de Diawling.
Cette visite a permis d’évaluer le projet en question et de dégager les perspectives environnementales. D’ailleurs, l’objectif principal du projet consiste à contribuer à la restauration et la protection des écosystèmes de la Réserve de Biosphère Transfrontière du Bas Delta Mauritanien pour permettre d’étendre la dynamique de restauration déjà entreprise (notamment au Parc National du Diawling) sur d’autres sites et favorisera un développement plus significatif de l’économie locale.
C’est dans ce cadre que le ministre mauritanien chargé de l’Environnement et du Développement durable a indiqué que la création du Parc de Diawling répond à un souci de «corriger les effets pervers d’une telle situation. La restauration écologique a été une étape inéluctable pour remédier aux impacts négatifs, jadis, natifs de la modification du fonctionnement naturel de ces écosystèmes ». Mieux, selon le ministre, «La création des parcs nationaux, le Diawling et le Banc d’Arguin s’inscrit bien dans la volonté des Pouvoirs Publics de réduire l’érosion de nos ressources biologiques renouvelables ».
Evaluant le projet, le ministre a constaté qu’il a atteint « des résultats encourageants ». Parce qu’il a permis la construction d’une école, la distribution d’eau potable, la régénération des espèces végétales d’intérêt économique au profit des coopératives féminines, la découverte et le suivi minutieux des colonies de Flamants nains, l’appui institutionnel au PND, l’assistance technique, le renforcement des capacités, etc
Pour sa part, l’Ambassadeur d’Espagne dont la coopération s’est accentuée ces quatre dernières années dans l’éducation, la santé, la gouvernance, le développement économique, le développement durable et l’eau, a indiqué que «L’environnement représente une dimension essentielle pour atteindre le développement durable et pour faciliter l’éradication de la pauvreté » avant de préciser que «Cette Réserve de la Biosphère est un modèle qui intègre les différents Parcs et Aires protégés du Delta du Fleuve Senegal dans la Mauritanie et le Sénégal, et qui illustre la prise de conscience et la volonté des autorités des deux pays pour adopter une démarche commune en vue d’une intégration territoriale pour assurer un développement durable ».
Actuellement la Coopération espagnole travaille à élargir les limites du Parc National de Diawling pour correspondre à ceux de la Réserve de la Biosphère, actualiser les Plans d’Aménagement et de Développement Territorial visant à promouvoir les valeurs et les richesses du Parc National du Diawling et de la Réserve de la Biosphère, mais aussi aider les populations à améliorer leurs conditions de vie sur la base de l’augmentation des leurs revenus et l’accès aux services de bases.
Visiblement, cette dynamique de restauration entreprise au Parc National du Diawling prend en compte trois défis majeurs, notamment le défi écologique (restauration des écosystèmes et de toute la diversité qui leur est associée), le défi social par la reconstitution du tissu social et le défi économique (amélioration du cadre de vie des populations et réduction de l’indice de pauvreté). « Nous sommes convaincus que ce programme contribuera à renforcer les efforts que la Mauritanie est en train de faire pour améliorer les conditions de vie des populations de manière durable » a-t-il conclu.
Compte rendu Ibou Badiane
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