L’explosion d’une mine le 29 mars en Casamance (sud du Sénégal) a causé la mort de deux militaires mais n’a pas fait de blessés, ont indiqué mercredi des sources dans l’armée et la gendarmerie, après un premier bilan ayant fait état de deux morts et deux blessés.
Selon ces sources, les deux militaires tués n’étaient pas dans un véhicule mais à pied et procédaient à la destruction d’une mine anti-char quand l’accident est survenu mardi en fin de journée vers Toukara (bien Toukara), à environ 80 km au nord de Ziguinchor, la principale ville de la région. Mardi soir, une source sécuritaire avait affirmé à l’AFP que deux soldats avaient été tués et deux blessés lorsque leur véhicule a sauté sur une mine dans la même zone, située dans l’arrondissement de Sindian. "Il ne s’agit pas d’un véhicule de l’armée qui a sauté sur une mine", a dit à l’AFP un responsable de l’armée, dont les informations ont été confirmées par une source à la gendarmerie selon laquelle il y a eu deux morts mais pas de blessés. Le 5 mars, cinq militaires avaient été blessés lorsque leur véhicule avait sauté sur une mine anti-char au cours d’une "opération de ratissage" près du village de Tendine (nord de Ziguinchor), d’après une source militaire. L’arrondissement de Sindian était, avec celui de Diouloulou (nord de Ziguinchor), une des zones où l’armée a procédé courant mars à des "opérations de ratissage" à la suite de la multiplication, depuis décembre 2010, d’affrontements avec le Mouvement des forces démocratique de Casamance (MFDC, rébellion indépendantiste), apparu en 1982. Ce regain de violences a causé la mort, depuis le 27 décembre 2010, d’au moins 19 soldats sénégalais - une des plus lourdes pertes de l’armée au cours de ces dernières années - et de 15 membres présumés du MFDC.
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