Les journalistes de la presse d’Etat vont organiser un «sit-in ouvert» (!?) le mercredi prochain devant la présidence pour «obtenir» des arriérés d’augmentation (de salaires) de 50% et de 10% (accordées aux fonctionnaires de l’Etat en 2006), en plus d’autres droits «confisqués» .
Leur coordination a exprimé, dans un courrier transmis à rédaction, son...«total désarroi» face à l’indifférence des autorités habilitées, particulièrement le président de la république dans la satisfaction des doléances «légitimes et modestes».
Rompant avec la langue bois usuelle, habituelle et perpétuelle, les journalistes des medias d’Etat, qui ont deja obtenu plusieurs promesses "Blabla", rendent le président de la république «responsable du non traitement de cette affaire juste dans toutes ses dimension » Nous reproduisons ci-dessous le courrier que nous été transmis par nos confrêres de "la Pravda" nationale auxquels nous souhaitons plein succés.
Il n y a pas raison à ce que des augmentations soient accordées à tous les fonctionnaires et que certains en soient privés.
Les médias officiels décident d’organiser un sit-in ouvert devant la présidence de la république
La coordination des sections syndicales des organes officiels d’information (Télévision nationale, radio Mauritanien et Agence Mauritanienne d’Information) ont décidé d’observer un sit-in ouvert mercredi prochain, correspondant au 30 mars courant, devant la présidence de la république, à partir de 16h.
La coordination a indiqué dans un communiqué publié dimanche 27 mars que l’objectif de l’organisation de ce sit-in ouvert,– le second de son genre en une semaine-, est d’obtenir les arriérés d’augmentation de 50% et de 10%, en plus des autres droits confisqués des employés au niveau de ces établissements comme les indemnités de transport, de logement, ainsi que la mise en place d’un règlement intérieur définissant les obligations et garantissant les droits.
La coordination a exprimé également son total désarroi face à l’indifférence des autorités habilitées, particulièrement le président de la république dans la satisfaction des doléances légitimes et modestes des travailleurs de ces organes d’information, revendiquées depuis longtemps.
La coordination des sections syndicales a rendu le président de la république responsable du non traitement de cette affaire juste dans toutes ses dimensions, appelant le chef de l’Etat à accorder plus d’intérêt à cette question et à l’examiner, dés lors où il s’agit de droits d’une frange d’employés ayant tout sacrifié pour la Mauritanie.
La coordination s’est félicitée de la participation des institutions membres dans le mouvement pour la solution de ce problème inacceptable, appelant à plus de sacrifices pour l’avenir et pour obtenir leurs droits entiers.
La coordination a salué la participation de l’association des journalistes mauritaniens, du regroupement de la presse mauritanienne et du réseau des femmes journalistes ainsi que des responsables de certains établissements, journaux et sites au rassemblement de jeudi dernier, renouvelant son appel à tous pour la participation au sit-in du mercredi prochain et à se solidariser avec leurs collègues de la presse publique dans la défense de leurs droits justes.
Elle a demandé également à tous les acteurs mauritaniens publics et privés à soutenir les employés des médias publics à dépasser leur épreuve et à récupérer leurs droits confisqués et leur dignité accaparée dans leur pays.
La coordination a affirmé l’importance de la participation massive de tous les journalistes et travailleurs de ces organes publics et à surmonter tous les obstacles qui peuvent entraver la demande de ces revendications.
La coordination des sections syndicales a appelé par ailleurs les institutions publiques concernées à participer pour relever le défi et pour défendre la légalité de leur dignité et de leurs droits légitimes, les invitant à ne pas se laisser abuser par les pressions des administrations au sein de ces établissements, qui étaient et sont encore la cause de la perte de ces droits et des autres nombreuses injustices commises à l’endroit de tous au sein des ces organes publics d’information.
La coordination a exprimé aussi le mécontentement des milieux d’information publics et privés du non règlement de cette déplorable et injuste situation et le refus de consentir aux employés spoliés leurs droits confisqués, surtout qu’ils ne coûtent au budget que la modique somme de 250 millions d’Um par an ; un montant que chaque institution peut verser individuellement de ses recettes commerciales affectées à des dépenses n’ayant aucun lien avec la transparence dont tout le monde parle.
La coordination a indiqué qu’il n y a pas de raison pour garder le silence sur ce type d’injustice qui est minime au début mais devient important par la suite, tant qu’il ne bénéficie pas d’une oreille attentive et d’un intérêt sincère de la part des autorités compétentes pour son règlement, surtout qu’il s’agit de doléances anciennes, claires, légitimes, qu’il n’ y a pas lieu d’ignorer dans un Etat de droit.
La coordination a conclu en précisant que la réclamation des augmentations de 50% et de 10% ne signifie pas un manquement à la légalité et qu’elle n’a pas de rapport avec les questions politiques intérieures du pays ; mais qu’il s’agit de droits matériels précis et connus dont les ayants droits réclament le règlement.
Notons que les employés des organes publics d’information souffrent depuis plusieurs années de plusieurs problèmes en raison de la négligence, de l’absence d’une politique médiatique claire et d’une volonté sincère pour corriger cette difficile situation comme le gel des modestes salaires, l’inexistence de justice dans la partage des missions intérieures et extérieures de ces médias, de la promotion interne, la privation des travailleurs des augmentations de 50% et de 10%, des indemnités de transport, de logement et des risques ainsi que les autres droits définis par la loi mauritanienne dont les avancements automatiques, le paiement des heures supplémentaires en dehors des heures du travail et les frais de missions.
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