Les journalistes de la presse d’Etat en sit-in, mercredi    
27/03/2011

Les journalistes de la presse d’Etat vont organiser un «sit-in ouvert» (!?) le mercredi prochain devant la présidence pour «obtenir» des arriérés d’augmentation (de salaires) de 50% et de 10% (accordées aux fonctionnaires de l’Etat en 2006), en plus d’autres droits «confisqués» .



Leur coordination a exprimĂ©, dans un courrier transmis Ă  rĂ©daction, son...«total dĂ©sarroi» face Ă  l’indiffĂ©rence des autoritĂ©s habilitĂ©es, particulièrement le prĂ©sident de la rĂ©publique dans la satisfaction des dolĂ©ances «lĂ©gitimes et modestes».

Rompant avec la langue bois usuelle, habituelle et perpĂ©tuelle, les journalistes des medias d’Etat,  qui ont deja obtenu plusieurs promesses "Blabla",  rendent  le prĂ©sident de la rĂ©publique «responsable du non traitement de cette affaire juste dans toutes ses dimension Â»
Nous reproduisons ci-dessous le courrier que nous Ă©tĂ© transmis par nos confrĂŞres de "la Pravda" nationale auxquels nous souhaitons plein succĂ©s.

 Il n y a pas raison Ă  ce  que des augmentations soient accordĂ©es  Ă  tous les fonctionnaires et que certains en soient privĂ©s.


 

Les médias officiels décident d’organiser un sit-in ouvert devant la présidence de la république

 

La coordination des sections syndicales des organes officiels d’information (TĂ©lĂ©vision nationale, radio Mauritanien et Agence Mauritanienne d’Information) ont dĂ©cidĂ© d’observer un sit-in ouvert mercredi prochain, correspondant au 30 mars courant, devant la prĂ©sidence de la rĂ©publique, Ă  partir de 16h.

La coordination a indiqué dans un communiqué publié dimanche 27 mars que l’objectif de l’organisation de ce sit-in ouvert,– le second de son genre en une semaine-, est d’obtenir les arriérés d’augmentation de 50% et de 10%, en plus des autres droits confisqués des employés au niveau de ces établissements comme les indemnités de transport, de logement, ainsi que la mise en place d’un règlement intérieur définissant les obligations et garantissant les droits.

La coordination a exprimé également son total désarroi face à l’indifférence des autorités habilitées, particulièrement le président de la république dans la satisfaction des doléances légitimes et modestes des travailleurs de ces organes d’information, revendiquées depuis longtemps.

La coordination des sections syndicales a rendu le président de la république responsable du non traitement de cette affaire juste dans toutes ses dimensions, appelant le chef de l’Etat à accorder plus d’intérêt à cette question et à l’examiner, dés lors où il s’agit de droits d’une frange d’employés ayant tout sacrifié pour la Mauritanie.

La coordination s’est félicitée de la participation des institutions membres dans le mouvement pour la solution de ce problème inacceptable, appelant à plus de sacrifices pour l’avenir et pour obtenir leurs droits entiers.

La coordination a salué la participation de l’association des journalistes mauritaniens, du regroupement de la presse mauritanienne et du réseau des femmes journalistes ainsi que des responsables de certains établissements, journaux et sites au rassemblement de jeudi dernier, renouvelant son appel à tous pour la participation au sit-in du mercredi prochain et à se solidariser avec leurs collègues de la presse publique dans la défense de leurs droits justes.

Elle a demandĂ© Ă©galement Ă  tous les acteurs mauritaniens publics et privĂ©s Ă  soutenir les employĂ©s des mĂ©dias publics Ă  dĂ©passer leur Ă©preuve et Ă  rĂ©cupĂ©rer leurs droits confisquĂ©s et leur dignitĂ© accaparĂ©e dans leur pays.

La coordination a affirmé l’importance de la participation massive de tous les journalistes et travailleurs de ces organes publics et à surmonter tous les obstacles qui peuvent entraver la demande de ces revendications.

La coordination des sections syndicales a appelĂ© par ailleurs les institutions publiques concernĂ©es Ă  participer pour relever le dĂ©fi et pour dĂ©fendre la lĂ©galitĂ© de leur dignitĂ© et de leurs droits lĂ©gitimes, les invitant Ă  ne pas se laisser abuser par les pressions des administrations au sein de ces Ă©tablissements, qui Ă©taient et sont encore la cause de la perte de ces droits et des autres nombreuses injustices commises Ă  l’endroit de tous au sein des ces organes publics d’information.

La coordination a exprimĂ© aussi le mĂ©contentement des milieux d’information publics et privĂ©s du non règlement de cette dĂ©plorable et injuste situation et le refus de consentir aux employĂ©s spoliĂ©s leurs droits confisquĂ©s, surtout qu’ils ne coĂ»tent au budget que la modique somme de 250 millions d’Um par an ; un montant que chaque institution peut verser individuellement de ses recettes commerciales affectĂ©es Ă  des dĂ©penses n’ayant aucun lien avec la transparence dont tout le monde parle.

La coordination a indiqué qu’il n y a pas de raison pour garder le silence sur ce type d’injustice qui est minime au début mais devient important par la suite, tant qu’il ne bénéficie pas d’une oreille attentive et d’un intérêt sincère de la part des autorités compétentes pour son règlement, surtout qu’il s’agit de doléances anciennes, claires, légitimes, qu’il n’ y a pas lieu d’ignorer dans un Etat de droit.

La coordination a conclu en prĂ©cisant que la rĂ©clamation des augmentations de 50% et de 10% ne signifie pas un manquement Ă  la lĂ©galitĂ© et qu’elle n’a pas de rapport avec les questions politiques intĂ©rieures du pays ; mais qu’il s’agit de droits matĂ©riels prĂ©cis et connus dont les ayants droits rĂ©clament le règlement.

Notons que les employés des organes publics d’information souffrent depuis plusieurs années de plusieurs problèmes en raison de la négligence, de l’absence d’une politique médiatique claire et d’une volonté sincère pour corriger cette difficile situation comme le gel des modestes salaires, l’inexistence de justice dans la partage des missions intérieures et extérieures de ces médias, de la promotion interne, la privation des travailleurs des augmentations de 50% et de 10%, des indemnités de transport, de logement et des risques ainsi que les autres droits définis par la loi mauritanienne dont les avancements automatiques, le paiement des heures supplémentaires en dehors des heures du travail et les frais de missions.

 

 


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