L’ancien Premier ministre du Niger, Seini Oumarou, a reconnu jeudi 17 mars sa défaite à l’élection présidentielle, ouvrant la voie à une passation de pouvoir pacifique entre la junte militaire et l’ancien opposant Mahamadou Issoufou. Selon des résultats provisoires diffusés lundi...
...Issoufou a remporté l’élection avec 58% des voix, contre 42% pour Oumarou, allié de l’ancien président élu Mamadou Tandja. Ces élections étaient organisées par les militaires au pouvoir, qui ont renversé Tandja en février 2010. "J’ai décidé (...) de ne pas déposer un recours en annulation devant le conseil constitutionnel", a dit Oumarou à la presse, avant de se rendre à la résidence d’Issoufou pour le féliciter. Les observateurs de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont considéré que le scrutin s’était bien déroulé, avec un taux de participation estimé à 35% environ. Le chef de la junte, le général Salou Djibo, s’est engagé à quitter le pouvoir d’ici au mois prochain, mettant ainsi fin à une parenthèse militaire d’un peu plus d’un an, que la communauté internationale a implicitement approuvée. Seini Oumarou a un moment été présenté comme le favori du second tour parce qu’il disposait du soutien d’une large alliance d’autres partis dont les candidats avaient été écartés au premier tour. Mais plusieurs d’entre eux se sont finalement ralliés à Mahamadou Issoufou, dont le Mouvement démocratique nigérien (Moden) d’Hama Amadou, arrivé en troisième position le 31 janvier avec 19,82% des suffrages.
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