Une importante réunion tripartite sur la crise en Côte d’Ivoire a débuté samedi soir 29 janvier à Addis Abeba entre représentants de l’Union africaine (UA), de l’ONU et présidents des pays d’Afrique de l’Ouest, a constaté l’AFP. La réunion se déroule au siège de l’UA, à la veille de l’ouverture du XVIème sommet des chefs d’Etat de l’organisation continentale...
...qui doit rassembler les dirigeants des 53 Etats membres, et dont l’un des principaux sujets de débats sera la crise ivoirienne née de la présidentielle du 28 novembre dernier. Les présidents du Nigeria Goodluck Jonathan, président en exercice de la Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest), le sénégalais Abdoulaye Wade, le malien Amadou Toumani Touré, le mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, ainsi que le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi sont présents, a-t-on constaté. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, accompagné de son représentant spécial en Côte d’Ivoire Choi Young-Jin, assistent à la réunion, à laquelle participe également le président de la Commission de l’UA, Jean Ping. Au cours de cette rencontre, l’UA doit informer l’ONU de ces dernières décisions sur la crise, a indiqué une source onusienne. Elle intervient au lendemain d’une autre importante réunion sur la crise, avec le Conseil de paix et de sécurité (CSP) de l’UA qui a annoncé vendredi soir la création d’un panel de chefs d’Etat sur la crise ivoirienne. Ce panel, qui doit être constitué d’ici lundi, comprendra des chefs d’Etat des cinq sous-régions d’Afrique, ses décisions seront rendues d’ici à un mois et seront "contraignantes" pour toutes les parties ivoiriennes, selon l’UA. Sa création vise "à amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir" dans le pays "par la négociation", et ne remet pas en cause la reconnaissance par l’UA de sa victoire à la présidentielle du 28 novembre, a assuré samedi M. Ping. L’UA, au diapason du reste de la communauté internationale, avait reconnu la victoire d’Alassane Ouatarra dès début décembre, et suspendu la Côte d’Ivoire tant que le président sortant Laurent Gbagbo n’aurait pas cédé le pouvoir. Plusieurs médiations africaines, dont celle de l’envoyé spécial de l’UA le Premier ministre kényan Raila Odinga, ont échoué et l’unanimité initialement affichée en faveur de M. Ouattara semble s’être fissurée. Acteur majeur de la réunion du CPS vendredi, le président sud-africain Jacob Zuma n’était pas présent samedi soir, a-t-on constaté.(Afp)
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