HĂ´pital national: Le calvaire des malades   
09/01/2011

Dur, dur d’être malade en Mauritanie. C’est le constat amer d’un confrère qui a passé une journée au service des urgences du Centre Hospitalier National, le joyau susceptible d’apporter des solutions aux nombreux malades du pays. Ce service des urgences qui devrait être un palliatif aux souffrances...



...des malades se trouvant dans l’urgence est tout sauf reconfortant. Des infirmières qui ne font que raconter leur dernière nuit passĂ©e ailleurs, encombrent les salles et les allĂ©es pour ne rien faire. Il s’y ajoute leur manque d’attention aux malades et leur incompĂ©tence avĂ©rĂ©e. MĂŞme pour mettre une  perfusion Ă  un malade il faut l’intervention du chef. Notre confrère admis dans ce service Ă  la suite d’un accident de la circulation ne dira pas le contraire. Lui qui a souffert pendant une bonne quarantaine de minute avant que le service trouve une pince pour enlever la bague coincĂ©e et enfoncĂ©e dans son doigt fracturĂ© . N’eĂ»t Ă©tĂ© l’intervention de son directeur de publication, qui a saisi le chef des urgences, il allait passer toute une journĂ©e avec une hĂ©morragie continue. Parce que, tenez bien, il n’y avait aucune pince encore moins de matĂ©riel adĂ©quat pour couper la bague. A en croire les infirmiers et infirmières de service ce jour, les pinces se trouvent au niveau du bloc opĂ©ratoire. Et c’est d’ailleurs Ă  ce niveau qu’on a pu se procurer d’une pince pour lui tirer d’affaire sans ĂŞtre anesthĂ©siĂ©. «Ouf ! Que c’était dur pour moi Â» lançait-il l’air fatiguĂ©. Pourtant, notre confrère qui a fait trois semaines après son opĂ©ration du doigt le 15 dĂ©cembre dernier, n’arrive pas Ă  trouver son docteur pour poursuivre ses soins. Le Dr Kah qui lui a fait l’opĂ©ration serait toujours occupĂ© avec les autres malades. Un premier rendez-vous avec le Dr Kah le 05 janvier n’a finalement pas eu lieu. «Docteur Kah est très occupĂ© aujourd’hui Â» lance sa secrĂ©taire. MalgrĂ© l’intervention de certains de ses collegues, notre confrère n’arrive pas Ă  le trouver. Le dimanche 9 janvier dernier, un autre rendez-vous lui a Ă©tĂ© fixĂ© sur intervention de bonne volontĂ© qui souhaiterait voir ce journaliste retrouver sa santĂ© et sa plume.

Après avoir payĂ© la quittance, le docteur de service dit « qu’il vaut mieux attendre le Dr Kah, celui qui vous a fait l’opĂ©ration Â» a-t-il indiquĂ©. Alors devant cette navette incessante, notre confrère ne sait plus quoi faire. NĂ©anmoins, un autre rendez-vous lui a Ă©tĂ© fixĂ© pour le 12 janvier. EspĂ©rons que celui-ci sera le bon.
Cette situation est parmi tant d’autres endurĂ©es par  les malades au niveau de l’hĂ´pital national oĂą l’arrogance et l’incompĂ©tence de certains agents sont monnaie courante . Alors que les qualitĂ©s requises pour un bon agent de santĂ©, sont la courtoisie, l’abnĂ©gation, la modestie … pour ne citer que celles-ci.

Pour le reste, aller voir vous-mĂŞme, le calvaire des malades du Centre Hospitalier National.
Mohamed Ahmed Ould Boubacar


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