Saharal: l’Espagne préoccupée   
12/11/2010

La ministre espagnole des Affaires étrangères Trinidad Jimenez s’est déclarée vendredi 12 novembre "très préoccupée" par les "faits très graves" qui se sont produits en relation avec le démantèlement par le Maroc d’un campement de contestataires sahraouis au Sahara occidental.



"Nous sommes très préoccupés parce que nous croyons que les faits qui se sont produits sont très graves mais, face à la confusion et à l’incertitude sur le nombre de morts et de blessés, nous attendons un rapport définitif pour faire un bilan", a indiqué la ministre à la télévision privée espagnole Telecinco. Le 8 novembre, les forces marocaines ont démantelé un camp de toile où des dizaines de milliers de Sahraouis s’étaient installés depuis la mi-octobre pour protester contre leurs conditions de vie. Le bilan officiel marocain faisait état vendredi de douze morts durant cette action, dont 10 parmi les forces de l’ordre, avec l’arrestation de 163 personnes. Le Front Polisario, mouvement qui revendique l’indépendance pour ce territoire contrôlé par le Maroc, a accusé Rabat d’avoir fait des "dizaines" de morts, cette semaine, lors de violences dans la région disputée. Mme Jimenez a expliqué que l’Espagne tout comme le reste de la communauté internationale ne "s’était pas prononcée" sur ces événements "parce que l’information est confuse et nous voulons éviter de nous prononcer de manière incorrecte". Mais l’Espagne "rejette l’usage de la violence et invite les parties à continuer à dialoguer pour rechercher une solution pacifique" a souligné la ministre, rappelant que "le gouvernement d’Espagne a toujours défendu le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui". "Nous aidons les parties à trouver une solution qui permette l’exercice du droit à la libre détermination", a déclaré la ministre, en référence au nouveau cycle de discussions informelles entre Maroc et Front Polisario, sous l’égide de l’Onu, qui a commencé cette semaine près de New York. M. Jimenez a aussi "demandé aux autorités marocaines de permettre aux journalistes de pouvoir exercer leur travail pour qu’on puisse savoir ce qui se passe" alors que trois journalistes de la radio privée Cadena Ser devaient être "expulsés" vendredi du Sahara occidental. La ministre a indiqué que parmi les victimes figuraient un homme, Baby Hamadi Buyema, disposant manifestement d’un "document d’identité espagnol", et a demandé à Rabat "toute les informations" sur les circonstances de sa mort. Dans une conférence de presse organisée à Alicante (est), son frère, Lehmad Hamday Buyema, a accusé la police marocaine d’avoir "brutalement assassiné" son frère en l’écrasant avec une voiture. AFP


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