Des personnalités de la société civile ont annoncé dimanche 10 octobre , à l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, la création d’une "coalition nationale" contre la peine capitale qui reste en vigueur en Mauritanie où elle n’a cependant pas été appliquée depuis 1987.
32 prévenus mauritaniens ont été condamnés depuis quelques à la peine à la peine de mort sans qu’ils ne soient exécutés. En Mai 2010 trois détenus ont également été condamnés à la peine de mort pour le meurtre de quatre touristes français e à Aleg en décembre 2007.
" Nous, organisations de la société civile et personnalités mauritaniennes (...) déclarons solennellement notre adhésion à la proclamation de l’abolition de la peine de mort et profitons de cette journée mondiale pour annoncer la naissance de la coalition", indique un communiqué signé des auteurs de cette initiative, qui estiment que "la peine de mort n’est ni utile, ni nécessaire".
La coalition entend mener une campagne en faveur de l’abolition, notamment auprès des érudits musulmans qui sont généralement intraitables concernant l’application des peines édictées par des versets coraniques dans ce pays musulman.
"Autant le coran a édicté la peine de mort, autant, et même plus fortement, il a privilégié le pardon", à déclaré un des membres de la coalition, Yeslem Ould Ouaddad, face à la probable riposte des religieux contre cette initiative.
L’ancien président de la commission nationale des droits de l’homme, Said Ould Hamody, a affirmé s’attendre à "un très grand débat" autour de l’abolition et a promis de mener une "bataille pacifique et bien argumentée pour sauver des vies humaines".
|