Des associations belge et mauritanienne tentent de relancer la plainte déposée devant un tribunal belge (le même qui n’avait osé poursuivre l’israélien Sharon) contre l’ex- président Ould Taya responsable selon ces associations, de « génocide contre la communauté africaine de Mauritanie»
et ce, en allusion au passif humanitaire et aux déportations. Il est à rappeler que le passif humanitaire a essentiellement concerné les militaires negro-mauritaniens exécutés extrajudiciairement entre 90 et 91 et que les déportations ont concerné une partie des populations originaires du sud Mauritanien déportées au Sénégal en 1989 suite aux «événements» entre le Sénégal et la Mauritanie. Au cours de ces tensions le Sénégal a déporté des dizaines de milliers de Mauritaniens (noirs et blancs) dont certains avaient la nationalité sénégalaise. Quelques centaines de Mauritaniens avaient également été tués au Sénégal au cours de ces événements. Il en a été de même pour les sénégalais vivant en Mauritanie. Mais l’écrasante majorité des déportés mauritaniens au Sénégal sont revenus en Mauritanie avant août 2005 quand Maaouya Ould Taya était encore au pouvoir ! Par la suite, 25 000 réfugiés mauritaniens ont été recensés au Sénégal et 20 000 d’entre eux ont exprimé le désir de revenir en Mauritanie sous l’égide du HCR. Ces 20 000 réfugiés sont revenus au pays à partir de janvier 2008 et ont été installés dans des sites où ils bénéficient de toute l’attention des pouvoirs publics mauritaniens grâce à l’action de l’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés (ANAIR). 5000 autres réfugiés sont restés au Sénégal ayant refusé le rapatriement volontaire et le président Wade vient de proposer de leur offrir la nationalité sénégalaise. On parle aussi de quelques milliers de déportés mauritaniens au Mali pays vers lequel la Mauritanie n’a jamais déporté quiconque. Le Ministre de l’intérieur Mohamed Ould Boilil l’a affirmé récemment devant les parlementaires. Le dossier des déportations a donc connu une solution qu’il convient de saluer Quand au passif humanitaire, il a été definitvement réglé en mars 2009 grâce aux efforts du président Mohamed Ould Abdel, Aziz, du Colonel Dia Adama Oumar et des associations représentatives des victimes. Les ayants droits dans ce dossier ont obtenu reconnaissance et réparations avant la prière collective organisée le 25 mars 2009 à Kaédi tenue à la mémoire des disparus. Malgré cela certains mauritaniens auto-exilés continuent à remuer les plaies avec des déclarations fracassantes ainsi qu’avec cette plainte contre Ould Taya qui n’est plus au pouvoir, lui, qui n’a déporté ou tué personne de ses mains, parce que, dit-on, des responsables concernés par cette phase sombre sont encore aux affaires et n’accepteraient pas de se faire traîner dans une boue couverte aujourd’hui par les eaux de la réconciliation et de la réparation. El Id Ould Moubarak Enseignant
Les opinions et avis exprimés dans ce courrier n’engagent pas nécessairement TAHALIL. Ils engagent leur(s) auteur(s).
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