| TROIS HOMMES CONDAMNÉS À MORT APRÈS AVOIR ÉTÉ TORTURÉS. Trois hommes membres d’un groupe armĂ© mauritanien ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă mort pour le meurtre, en 2007, de quatre touristes français. La Mauritanie n’a procĂ©dĂ© Ă aucune exĂ©cution depuis 1987. Trois Mauritaniens, Sidi Ould Sidna, Maarouf Ould Haiba...
...et Mohamed Ould Chabarnou, on été condamnés à mort le 25 mai par la Cour criminelle de Nouakchott, la capitale du pays. Ils avaient reconnu être membres du groupe armé islamiste Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Devant la cour, les trois hommes ont niĂ© avoir tuĂ© les touristes français et leurs avocats n’ont cessĂ© de protester que leurs dĂ©clarations avaient Ă©tĂ© obtenues sous la torture après leur arrestation en janvier 2008 et utilisĂ©es comme Ă©lĂ©ment Ă charge durant leur procès. Pour en savoir plus sur les prĂ©occupations d’Amnesty International concernant la torture d’islamistes prĂ©sumĂ©s, consultez le rapport Mauritanie. La torture au coeur de l’État.
Amnesty International a rencontré les trois hommes à plusieurs reprises au cours de deux missions de recherche en Mauritanie, alors qu’ils étaient en détention provisoire. Tous les trois ont déclaré avoir été torturés pendant plusieurs
semaines. L’un d’eux a dit avoir été torturé, battu et humilié tous les jours pendant 18 jours. Un autre a affirmé avoir été torturé et privé de sommeil et de nourriture pendant un mois, et menacé de viol et d’humiliation. Le troisième homme a expliqué qu’il avait subi la torture dite du jaguar : il était suspendu à une barre, les pieds et les mains attachés ensemble. Sidi Ould Sidna, Maarouf Ould Haiba et Mohamed Ould Chabarnou faisaient partie d’un groupe de 10 Mauritaniens inculpés à la suite de ces meurtres. Le procureur souhaitait que deux autres personnes soient jugées par contumace, mais la cour a refusé. En plus des trois hommes condamnés à mort, cinq autres ont été condamnés à des peines allant de six mois à 10 ans de prison. Un chauffeur et un piroguier, accusés d’avoir facilité la fuite de ces hommes après l’attaque contre les touristes, ont été acquittés.
La Mauritanie n’a procédé à aucune exécution depuis 1987. Il est cependant à craindre que les hommes condamnés à la peine capitale dans cette affaire soient exécutés. Amnesty International est opposée à la peine de mort en toutes circonstances.
DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS
ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 8 JUILLET 2010 À :
Président de la République
Son Excellence Mohamed Ould Abdel Aziz
Président de la République
La Présidence, BP 184
Nouakchott, Mauritanie
Ministre de la Justice
Monsieur Abidine Ould Elkheir
Ministre de la Justice
Ministère de la Justice, BP 350
Nouakchott, Mauritanie
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