Les dockers poursuivent leurs manifs malgrĂ© la repression   
13/05/2010

Depuis plus d’une semaine, la situation des dockers née de la volonté de ces derniers d’augmenter le prix du tonnage de 500 UM à 1000 UM est loin de connaître son épilogue. Les commerçants n’accèdent pas à la demande des dockers qui restent déterminés à trouver satisfaction de leurs revendications.



Lesquelles revendications sont portĂ©es sur l’étendard de la CLTM oĂą ces ouvriers syndiquĂ©s sont affiliĂ©s.

Les dockers mauritaniens qui revendiquent l’augmentation du prix du tonnage doivent prendre leur mal en patience. Le mouvement d’humeur des dockers débuté le 3 mai et qui a connu un débrayage général le 10 mai se complique davantage.

Les dockers qui n’ont pas eu l’autorisation de manifester, se sont affrontĂ©s avec les forces de l’ordre. Des jets de pierres des manifestants et la rĂ©plique de la police anti-Ă©meute par les lacrymogènes a entraĂ®nĂ© l’arrestation le 10 mai, de 7 dockers ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s et libĂ©rĂ©s par la suite sur l’intervention de la CLTM.
Le jeudi 13 mai 2010 au siège de la centrale syndicale, les ouvriers syndiqués se sont retrouvés pour protester contre le refus des autorités d’ouvrir des négociations.

Contre toute attente, ils ont été surpris par les forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à faire usage de lacrymogènes et à tirer dit-on sur les manifestants. Un ouvrier a été atteint à l’épaule et admis aux services des urgences du CHN. Il s’en est suivi des arrestations musclées dans les rangs des manifestants.
Selon Samory Ould Bèye, secrétaire général de la CLTM, 10 manifestants ont été arrêtés devant le siège de la centrale.

Comme les choses ont dégénérées, les manifestants ont pris la direction de la wilaya, se sont heurtés de nouveau aux forces de l’ordre et plusieurs autres arrestations ont eu lieu aux environs de la BMCI et de la Poste portant le nombre de détenus à plus de 30 personnes selon M. Samory Ould Bèye.

Ces dĂ©tenus ont Ă©tĂ© envoyĂ©s dans les commissariats d’El Mina et de Tevragh-Zeina. Pour l’heure, c’est l’accalmie en attendant un autre mouvement. 
Malgré cette opposition musclée des forces de l’ordre et le refus des autorités de dialoguer avec les dockers, «la lutte continue pour revendiquer les droits des travailleurs et nous comptons élargir le champ des contestations en mobilisant d’autres secteurs et d’autres régions de l’intérieur» a déclaré le premier responsable de la CLTM pour qui, «si les autorités et les commerçants s’entêtent à se murer devant un silence de cimetière, la situation deviendra plus pire».

 Face Ă  cette situation, Nouakchott connaĂ®tra dans les prochains jours, un climat social intenable Ă  en croire les responsables de la CLTM. De l’électricitĂ© dans l’air d’autant plus qu’une trentaine d’ouvriers se trouvent jusqu’à prĂ©sent aux mains de la police
La Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM) qui regroupe la quasi-totalité des ouvriers, a pris le bâton de pèlerin pour demander l’ouverture des négociations entre les commerçants et les contestataires.

Devant le refus des premiers et la détermination des seconds qui veulent coûte que coûte voir leurs exigences satisfaites, la situation est dans l’impasse.

 Les rencontres entre les responsables syndicaux et les autoritĂ©s en vue de dĂ©canter la situation n’ont rien donnĂ© selon le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CLTM.

Ibou Badiane


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