Des affrontements ont éclaté mercredi 15 avril entre des centaines d’étudiants de l’Université de Nouakchott réclamant l’arabisation et des dizaines de policiers qui ont fait usage de gaz lacrymogène. Selon APA, l’affrontement aurait eu lieu au moment où les étudiants s’apprêtaient à sortir de l’Université...
...pour se diriger vers le ministère de l’enseignement secondaire et supérieur afin de dénoncer des propos jugés favorables à la primauté de la langue française, prêtés au ministre, Ahmed Ould Bahiye.
Selon les manifestants, les déclarations de Ould Bahiye, représentent une « capitulation de l’Etat mauritanien face aux revendications essentiellement occidentales ». Ils ont appelé au renforcement des langues nationales (Pulaar, Soninké et Wolof), parlées par les communautés négro-mauritaniennes tout en rejetant un rôle de premier plan de la langue française. La polémique au sujet des langues en Mauritanie avait été suscitée par des propos tenus par le premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Lagdaff, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la langue arabe, le 1er mars dernier à Nouakchott.
Ould Mohamed Lagdaff avait prôné une arabisation complète déclenchant systématiquement des manifestations de rue organisées par les étudiants négro-mauritaniens de l’Université de Nouakchott.
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