Le Président de la République visite la Faculté de Médecine   
30/03/2010

Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a effectué mardi une visite d’information à la faculté de Médecine de l’Université de Nouakchott. Le Président de la République a été accueilli à son arrivée à la Faculté de Médecine par le premier ministre...



...Dr. Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, M. Ahmed Ould Bahia, ministre de l’enseignement secondaire et supérieur, Dr. Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, Président de l’Université de Nouakchott et le Professeur Ahmed Ould Mogueya, doyen de la faculté de Médecine.
 Le Président de la République s’est engagé, au cours d’une rencontre avec les étudiants, à fournir les équipements nécessaires à l’accomplissement des cours dans les meilleures conditions, soulignant que les problèmes structurels qui se posent aux étudiants seront résolus dans un délai d’une année et demi y compris la construction à partir de juillet prochain de la nouvelle faculté de Médecine.
 A son arrivée, le Chef de l’Etat a salué les membres du gouvernement, les hautes personnalités de l’Etat présentes ainsi que le personnel enseignant de la faculté et les étudiants.
Voici une traduction du discours prononcé par le président de la République devant les étudiants et le corps professoral de la Faculté:
" Je vous remercie sincèrement et je remercie particulièrement le doyen de la faculté de médecine pour les données fournies et les problèmes qu’il a exposés ainsi que pour les solutions appropriées à ces problèmes contenues dans son intervention.
Ma visite à la faculté de médecine est intervenue pour servir la médecine et la santé dans le pays et nous saisissons parfaitement les problèmes qui se posent, notamment en ce qui concerne l’inadéquation du siège de la faculté avec les exigences des cours, aussi bien s’agissant des équipements que de la capacité d’accueil. Nous comprenons aussi que les locaux n’ont pas été conçus initialement pour cette mission et pour cette fin.
Je crois que la situation particulière que connaît la faculté et les problèmes structurels qui se posent à elle trouveront les solutions appropriées après l’achèvement de la construction de la nouvelle faculté dans une année et 5 mois à compter du début des travaux en juillet prochain.
Je vous affirme que les équipements appropriés au siège actuel de la faculté seront acquis dans un laps de temps très court et j’ai donné des instructions dans ce sens au ministre chargé des affaires économiques et du développement qui s’est engagé, à son tour, à achever les formalités à ce sujet dans un délai d’un ou deux mois au plus et je crois personnellement que ces équipements, y compris un groupe électrogène, peuvent être disponibilisés bien avant cela, résolvant ainsi complètement le problème de la faculté posé par certains.
En ce qui concerne les problèmes de la santé publique dont a parlé le doyen, problèmes qui ne sont pas, naturellement, de son ressort, car relevant du département de la santé, je dis que je ne suis pas contre le fait de poser les problèmes du peuple, quelle que soit leur nature, et j’encourage le dialogue constructif qui sert le citoyen et la marche du développement que nous menons.
Je ne vous cache pas que je ne suis pas satisfait de la santé, ni des médecins et cela s’explique par le fait que l’Etat a déployé de grands efforts pour disponibiliser les équipements dans les hôpitaux nationaux et certains ont, malheureusement, essayé d’utiser cela à des fins personnels contraires aux objectifs pour lesquels ces équipements ont été acquis, et ce en tentant de les détourner de leur véritable objectif, celui d’alléger les souffrances des populations sans exclusion ni bureaucratisme.
Je voudrais dire à ce sujet que le rôle du secteur privé est important dans le domaine de la santé mais nous devons faire la distinction entre lui et le secteur public et ce que je n’accepte pas c’est qu’on utilise les équipements publics pour servir des desseins personnels qui ne servent pas le citoyen, surtout que nous oeuvrons pour que l’Etat joue son rôle de manière efficace et dynamique.
En ce qui concerne la formation continue dont ont parlé certains, nous sommes prêts pour cela mais je me demande ici est ce que les médecins eux-mêmes sont prêts pour cela, car je crois qu’ils ne sont dans une situation leur permettant de profiter de cette formation, étant donné qu’ils sont trop pris par leurs cliniques privées et par leurs gains personnels. Ils donnent dans ces cliniques plus de 40 à 50 consultations par jour, se souciant peu de la qualité du service. Et je crois sincèrement que le citoyen ne profite guère de ce service dans pareilles conditions.
Ce que je peux vous affirmer c’est que les moyens de l’Etat seront orientés dans l’intérêt du citoyen où qu’il se trouve et surtout au profit de la santé publique et je crois qu’il est en votre possibilité d’ouvrir un débat sur le niveau d’amélioration de la santé publique, sur les moyens de développer celle-ci et la résolution des problèmes posés.
Je sais qu’il y a beaucoup d’insuffisance mais nous ne pouvons pas continuer sur la voie qui était suivie et nous devons couper définitivement avec la non transparence et les comportements qui ne servent que les gains personnels.
En ce qui concerne les indemnités dont ont parlé certains,
 je voudrais dire que nous ne sommes pas contre ces indemnités et que nous sommes plutôt pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, notamment les travailleurs de la santé et je crois que leur règlement passe par l’ouverture d’un dialogue franc avec le ministère concerné".

Prenant la parole devant le Président de la République, les représentants des étudiants de la Faculté de médecine ont exposé des problèmes relatifs au manque de transport, au restaurant universitaire, au laboratoire, à la bibliothèque, à l’inadéquation du siège actuel avec les exigences de l’enseignement et la non généralisation des bourses.
Ils ont en outre souhaité la bienvenue au président de la République et se sont félicités de l’espace de liberté et d’ouverture qu’il a créé dans la Mauritanie nouvelle.
Dans son mot, le Pr Sid’Ahmed Ould Megueya, doyen de la Faculté de médecine a, lui aussi, souhaité la bienvenue au Président de la République avant de passer en revue les problèmes posés au secteur de la santé publique et d’insister sur l’importance de la formation de compétences nationales pour faire face au déficit aigu en personnel médical, surtout à l’intérieur du pays.
Il a, dans ce cadre, mis en relief le rôle que peut jouer la faculté de médecine pour résorber ce déficit.
 (AMI)
 


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