Suite au sit-in pacifique organisé le 24 mars par les étudiants de l’université de Nouakchott pour montrer leur inquiétude face à l’arabisation de l’administration et le danger que cela représente pour les francophones (maures et négro), la police avec la complicité de certains administrateurs a procédé à des arrestations injustes.
Nous dénonçons ces pratiques anti-démocratiques et anticonstitutionnelles qui symbolisent une fois de plus la volonté de certaines personnes animées par la culture de diaboliser et de marginaliser une partie du peuple que le système avait imposé le français comme langue de formation, de travail et de communication. C’est avec amertume et regret que nous avons lu sur certains sites des articles qui nous taxent d’extrémistes, de révoltés ou de mécréants. Nous tenons à porter à la connaissance de l’opinion que cette manifestation n’est pas l’affaire d’une communauté ou d’une race mais de tous ceux qui craignent pour le devenir des enfants Mauritaniens dont la langue de formation est le français : il ne faut pas perdre de vue que l’école Mauritanienne est constituée depuis plus de 20 ans d’une éducation en langue arabe et d’une éducation en langue française ( maures et négro confondus) . Dans la mesure où nous sommes en légalité avec les droits humains et l’esprit de notre constitution, nous réclamons la libération immédiate de nos camarades détenus et le dialogue pour une solution concertée du problème.
Vive la Mauritanie Vive le Syndicat National des Etudiants de Mauritanie (SNEM)
Nouakchott, le 24 mars 2010. Le bureau exécutif du SNEM
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