Licenciement collectif et abusif de la part de Macoba    
01/03/2010

Depuis quelques temps, cette sociĂ©tĂ© ne cesse de commettre de graves cas de violations des droits envers ses travailleurs. En effet, elle vient de licencier sans droits 18 de ces travailleurs dont trois candidats proposĂ©s par la CGTM Ă  l’élection des dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel.  Il s’agit, en l’occurrence, de Souleimane O/ Mohamed Cheikh,



Khaliva O/ Bambaye, Mohamed Mahfoudh O/ Mahmoud.
Il faut rappeler que ce dernier avait déjà été licencié au mois d’août 2007 avant de reprendre son boulot le 24 décembre de la même année. Sa seule faute était d’avoir demandé à la société de respecter les clauses du contrat et éventuellement les améliorer. La société faisait travailler ses employés même durant le week-end. Ces derniers ne perçoivent aucune prime de celles prévues dans le contrat.
Pour mettre ses travailleurs à la porte, l’entreprise a procédé à une compression de son effectif et comme par hasard, cette mesure ne concernait que les délégués proposés ainsi que tous ceux qui réclamaient leur droit.

Cette compression devait normalement débuter à partir du 15 février mais, en vérité, c’est à la fin du mois de janvier dernier que l’entreprise s’est débarrassée de ses pauvres travailleurs.

L’autre aspect de violation dans ce dossier c’est qu’en étant candidat à une élection professionnelle, ces travailleurs ne pouvaient faire l’objet d’un licenciement, individuel ou collectif sans l’autorisation de l’inspecteur du travail. Ces travailleurs bénéficiaient donc d’une protection contre le licenciement. D’ailleurs, les dispositions de l’article 125 du code du travail stipule que tout licenciement d’un délégué du personnel doit au préalable obtenir l’autorisation de l’inspecteur du travail.

Mais visiblement, toutes ces remarques ne semblent pas inquiétées la direction de cette entreprise qui se croit sans doute au-dessus de la loi. Sinon comment expliquer ce comportement déplorable.

L’entreprise est allée même plus loin en voulant faire signer un document à ses travailleurs licenciés pour les obliger à renoncer à toute poursuite éventuelle contre elle.

On est donc ici en face d’une société peu soucieuse de son image ainsi que des conditions de ses travailleurs. Une situation qui manque d’attention de la part des autorités car elle représente une sorte de feu vert adressé à l’endroit des sociétés qui violent les droits de leurs travailleurs, de continuer sur leur lancée.

La CGTM, par contre, s’est saisie de ce dossier et compte bien défendre les droits et les intérêts des travailleurs afin que de telles violations puissent connaître leur épilogue.

Notons que, la Mauritanienne de Construction, de Bâtiment et de Travaux Publics (MACOBA-TP) est une entreprise qui appartient au holding détenu par le jeune homme d’affaire, Ahmed Baba O/ Azizi O/ ElMami qui se trouve également être le président du patronat mauritanien.

 

Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie
BP: 6164 Nouakchott
Tél.: +2225258057; Fax: +2225256024

Courriels: cgtm@mauritel.mr; cgtm@cgtm.org
Sites Web: www.cgtm-mauritanie.org

 


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