Une délégation de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) a invité le 15 février les autorités mauritaniennes à prendre des mesures pour une solution au surpeuplement des prisons de ce pays. La Maison d’arrêt et de correction de Nouakchott, la capitale,
prévue pour 350 détenus, reçoit actuellement le triple de sa capacité, a déploré le chef de la délégation de la CADHP, Me Reine Alapini Ganzou, au cours d’une conférence de presse. Les longues détentions préventives et les lenteurs dans le traitement des dossiers expliqueraient le plus souvent le surpeuplement des prisons dans ce pays. La délégation a également déploré la cohabitation de criminels endurcis avec des délinquants primaires avec tous les risques de contamination que cela comporte. La mission de promotion des droits humains dépêchée par la CADHP, à l’invitation des autorités mauritaniennes, a visité les prisons de Nouakchott. A l’issue de ces visites, elle a formulé plusieurs recommandations pour l’amélioration des conditions de détention. Concernant la situation des droits humains en Mauritanie, Mme Reine Alapini Ganszou a indiqué que la Mauritanie est «en bonne voie dans sa lutte pour éradiquer les séquelles de l’esclavage et le régiment définitifs du passif humanitaire». Par rapport au passif humanitaire, la délégation de la CADHP a affirmé avoir rencontré le collectif des victimes de la répression (COVIRE), dont les membres ont affirmé, documents à l’appui, que le gouvernement met en place des actions concrètes pour un règlement définitif de cette question.
|