Sahara: pourparlers informels Maroc-Polisario   
10/02/2010

Des représentants du Maroc et du Front Polisario devaient se retrouver mercredi dans la banlieue de New York pour une réunion informelle de deux jours afin de préparer de nouvelles négociations officielles sur le Sahara occidental.



La réunion à huis clos, dans un centre de formation de la compagnie informatique IBM dans la petite ville d’Armonk, est organisée à l’initiative de l’émissaire personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, l’Américain Christopher Ross. Il s’agit de la seconde réunion de ce type, informelle mais au niveau ministériel, après celle qui s’était tenue à Vienne en août dernier. Le Maroc devait être représenté par son ministre des affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri, le Polisario par Mahfoud Ali Beiba, président du parlement sahraoui, selon le représentant du Polisario à l’ONU Ahmed Boukhari. Ces entretiens, en présence d’observateurs d’Algérie et de Mauritanie, visent à trouver des points d’intérêt commun en vue de convenir d’une cinquième session de négociations sous l’égide de l’ONU, formelles celles-là, entre le Maroc et le Front Polisario indépendantiste, sur l’avenir du Sahara occidental. Les quatre premières sessions, tenues à Manhasset près de New York, n’ont pas permis de rapprocher les positions et les pourparlers sont restés bloqués pendant de longs mois. Le Sahara occidental est une ex-colonie espagnole riche en phosphates annexée en 1975 par le Maroc après le départ des Espagnols. Le Maroc considère que le Sahara occidental fait partie intégrante du royaume. Le Polisario, soutenu par l’Algérie, a combattu pour son indépendance. Il réclame aujourd’hui un référendum sur l’avenir du territoire dans lequel l’indépendance serait l’une des options offertes. Rabat propose pour sa part une large autonomie sous sa souveraineté et exclut l’indépendance. "Il y a eu des tensions, sans aucun doute, mais les deux côtés m’ont dit être prêts à venir à ces discussions dans un état d’esprit productif et sérieux et j’attends que ce soit le cas", a déclaré M. Ross à des journalistes la semaine dernière. "Il me tarde d’aider les deux parties à poursuivre leurs discussions et à examiner en profondeur les propositions qui sont sur la table," a-t-il ajouté. Selon des diplomates, une des questions clés sera de voir si le problème des violations des droits de l’homme dont s’accusent mutuellement les deux camps - au Sahara occidental administré par le Maroc et dans les camps de Tindouf (Algérie) qui abritent des réfugiés sahraouis depuis plus de 30 ans - sera abordé lors des discussions de mercredi et jeudi. Le Conseil de sécurité doit renouveler fin avril le mandat de la Mission de l’ONU au Sahara (Minurso) et selon certains diplomates, il pourrait envisager de l’amender pour y inclure la supervision de la situation en matière de droits de l’homme.Afp


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