Hausse des coûts d’impression : A genoux, les journaux protestent   
01/01/2010

Les journaux mauritaniens vont observer une journée de grève pour protester contre la hausse des prix de l’impression. Face aux difficultés de plus en plus nombreuses et en l’absence de toutes perspectives, plusieurs journaux envisagent aussi, de mettre en stand by leur version papier et de se limiter à une version électronique...



...et ce, pour échapper aux charges face auxquelles,  ils n’ont pas de revenus. Depuis plus de deux ans, une  politique d’assèchement des sources financières pour la prese nationale  est suivie en Mauritanie.

Sans abonnements, publicités, ventes ou subventions, les journaux étaient deja en train de fermer leurs siéges bien avant la nouvelle hausse des prix d’impression, qui va constituer, pour eux, le coup de grace.

L’absence de ressources a découragé les meilleurs journalistes du pays, qui ont cessé de produire et ont , en majorité, quitté une profession ingrate et incapable de faire vivre son bonhomme.

D’anciens excellents journalstes se sont reconvertis dans la manutention et le consultance, d’autres dans le batiment ou sont devenus fonctionnaires.

Le paysage médiatique  s’est retrouvé ainsi, privé de talents et infesté de soi-disant journalistes incultes, et sans qualifications mais sachant cependant "s’adapter" au contexte difficile avec des pratiques redoutablement rentables.
Pour attirer l’attention sur leur sort de plus en plus misérable, les journaux mauritaniens ne paraîtront donc pas dimanche 3 janvier en protestation contre l’augmentation des coûts d’impression par l’imprimerie nationale pour 2010, a annoncé le rassemblement de la presse mauritanienne (RPM). "L’imprimerie nationale nous a informé d’une augmentation de 300 pc des frais d’impression des journaux en 2010, en conséquence nous avons décidé de ne pas paraître dimanche prochain pour protester contre cette mesure", a affirmé le président du RPM, Ahmed Ould Cheikh. L’imprimerie nationale recevait une subvention de l’Etat mauritanien qui lui permettait de "ramener à un niveau supportable les coûts d’impression de la presse (locale), mais cette subvention a été supprimée pour 2010", a affirmé M. Ould Cheikh, soulignant que le RPM ne peut pas faire face à ces charges. "Nous ne pouvons pas faire face à ces charges, l’Etat ne nous apporte aucune aide en dehors de cette assistance à l’impression. Si elle est éliminée, ce sera très grave pour la survie de la presse", a-t-il averti. Il a également lancé un appel aux autorités pour "prendre les mesures qui s’imposent aux fins de sauver la presse".
                                        Communiqué du RPM

A la suite de la décision prise par l’Imprimerie Nationale d’augmenter de 300% les frais d’impression des journaux indépendants, le Rassemblement de la Presse Mauritanienne (RPM) a décidé d’observer une journée sans journaux le dimanche 03 janvier 2010.

Le RPM a mené des contacts auprès des parlementaires, notamment le président du groupe parlementaire de soutien à la presse privée, M. Jemil Ould Mansour, El Khalil Ould Teyib et Mohamed El Moustapha Ould Bedreddine pour les sensibiliser sur la situation de la presse et des dangers que fait courir cette décision gravissime sur son existence même.

Le regroupement invite toutes les bonnes volontés à s’associer à son action pour faire triompher les idéaux démocratiques dont la presse constitue l’un des piliers essentiels.
Fait à Nouakchott, le jeudi 31 décembre
Le bureau exécutif


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Commentaires
lecteur
coul@mail.com
2010-01-02 18:16:04

Cessez de paraitre les gens constateront que vous etes utile contrairement a c(xxx)

(xxx): censuré

Le site auquel vous faites allusion est bien utile tout comme les jouneaux

Le Webmaster



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