Le flou entoure l’arrestation d’un journaliste mauritanien anti-putsch   
18/06/2009

L’arrestation en milieu de journée du 18 juillet du journaliste Hanevi Ould Dehah directeur de publication du journal électronique Taqadoumy continue a susciter des interrogations . Les gendarmes qui l’ont arrêté, l’ont livré à la justice qui l’aurait à son tour, livré à la police du parquet.



Aucune raison n’a officiellement été avancée pour justifier l’interpellation de ce  journaliste, célèbre par ses tribunes opposées au coup d’Etat du 6 août.

Certains internautes proches de la junte (et exerçant la diffamation gratuite et mesquine) ont avancé que son interpellation est liée à une plainte déposée par Sarr Ibrahima Moctar président de l’AJD/MR contre Taqadoumy, suite à des révélations sur l’acquisition par  ce dernier d’une villa haut standing.
Mais cette thèse n’a pas été confirmée et au cas même, ou elle le serait, prouverait que la justice évolue, parfois,  à géométrie variable.

En effet, il y a quelques temps, un universitaire mauritanien  a mis en doute le nationalisme de Sarr Ibrahima Moctar et demandé même, la dissolution de son parti, l’AJD/MR qu’il avait qualifié de «raciste».
L’AJD/ MR avait annoncé à l’époque, son intention de porter plainte contre cet universitaire qui n’a pas pour autant  été inquiété dit-on, en raison de sa parenté avec un haut responsable de la junte au pouvoir.

D’autres sources avancent par contre,  que le journaliste Hanevy Ould Dehah est plutôt dans le collimateur d’un lobby évoluant dans le sillage du général Ould Abdel Aziz en raison de plusieurs révélations fracassantes les concernant publiées sur Taqadoumy et parmi lesquelles, un film pornographique.
Mais quelle qu’en soit la cause, l’interpellation du journaliste, dont
l’organe de presse verse parfois dans le sensationnel, a soulevé un immense tollé.

M. Houcein Ould Meddou président du Syndicat des journalistes mauritaniens a dénoncé son  arrestation et s’est indigné suite aux  informations faisant état du fait que le journaliste avait été menotté par les gendarmes  lors de son interpellation. Les journalistes et les activistes des droits de l’homme organisent en ces moments même, à Nouakchott, un sit-in de protestation devant le siège des syndicats des journalistes mauritaniens .


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés