| Les Etats-unis ont montré l’Afrique du doigt mardi 16 juin en faisant figurer six nouveaux Etats africains sur une liste de 17 pays où rien n’est fait, selon eux, pour lutter contre le trafic d’êtres humains. Dans son rapport annuel sur le trafic d’êtres humains, le département d’Etat américain a ajouté sept pays sur sa liste noire 2009.
Hormis la Malaisie, tous sont situés en Afrique subsaharienne: L’Erythrée, la Mauritanie, le Niger, le Swaziland, le Tchad et le Zimbabwe.
Ils rejoignent ainsi un septième pays africain, le Soudan, qui figurait déjà sur la liste noire 2008 aux côtés de l’Arabie Saoudite, la Birmanie, la Corée du nord, Cuba, les îles Fidji, l’Iran, le Koweït, la Papouasie-nouvelle guinée et la Syrie, selon ce rapport sur les ravages du trafic d’êtres humains réalisé entre avril 2008 et mars 2009 dans 173 pays.
"Dans le monde, des millions de personnes vivent en esclavage", a déclaré la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, en présentant le rapport. "Le trafic d’êtres humains est un crime qui fait de nombreuses victimes: non seulement ceux qui en sont l’objet mais aussi les familles qu’ils laissent derrière eux, dont certaines de les revoient jamais".
Le document de 320 pages note ainsi que le Tchad "n’a montré aucun signe qu’il faisait respecter son interdiction du recrutement d’enfants soldats".
"Bien qu’il soit limité financièrement, le gouvernement tchadien a la capacité de faire respecter les lois de base protégeant contre le trafic de personnes et il ne l’a pas fait l’an passé", ajoute le rapport.
Le Niger "n’a déployé que des efforts marginaux pour combattre le trafic d’être humains, notamment l’esclavage traditionnel" et en Mauritanie, "les pratiques liées à l’esclavage, enracinées dans la tradition des relations maître-esclave, persistent dans les régions reculées du pays".
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