L’Union Africaine (UA) a réaffirmé le 11 juin, par la voix de son ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, que l’élection présidentielle en Mauritanie devrait se tenir impérativement le 18 juillet. "L’UA, et d’ailleurs tout le groupe de contact international pour la Mauritanie qu’elle dirige, considère que l’élection doit avoir lieu impérativement à la date du 18 juillet"...
...a affirmé l’émissaire de l’Union africaine à Nouakchott, le Tchadien Mahamat Saleh Annadif. "Nous lançons un appel à tous les acteurs politiques mauritaniens pour en tenir compte et travailler à la mise en oeuvre des accords (solennellement signés le 4 juin, ndlr) que nous sommes déterminés à accompagner pour une sortie de crise consensuelle" a ajouté M. Annadif.
L’accord prévoit la formation d’un gouvernement d’unité nationale et la démission volontaire du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, destitué il y a 10 mois par un coup d’Etat mené par le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Ces deux étapes devaient normalement avoir lieu au plus tard le 6 juin, en prévision du scrutin présidentiel du 18 juillet. Mais les différentes parties butent sur la nomination du Premier ministre de transition. L’opposition refusait que le chef du gouvernement nommé peu après le putsch, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, soit reconduit dans ses fonctions. Le général Mohamed Ould Abdel Aziz refusait lui aussi que le président Ould Cheikh Abdellahi annonce sa démission du palais présidentiel. Après avoir dépassé des divergences beaucoup plus profondes les protagonistes mauritaniens sont en train de se chamailler pour des broutilles . Espérons que l’arrivée de Cheikh Tijane Gadio à Nouakchott l’après midi du 12 juin va contribuer à lever les obstacles.
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