Mustapha L. Chafi, bête noire des Renseignements mauritaniens : CRIDEM s’excuse    
25/05/2009

Dans son édition d’hier 23 mai 2009, le site d’informations générales CRIDEM publiait un article, par certains aspects diffamatoires où l’auteur, sous pseudonyme, impute à Mustapha Ould Limam Chafi une tentative avortée de coup d’état au Mali et l’intention de déstabiliser le Président Abdoulaye Wade du Sénégal.



Le soir même, la rédaction de CRIDEM présente des excuses publiques et se prévaut de l’erreur (chose inhabituelle de la part du tenancier de ce site, de plus en plus utilisé par de vils energumênes anonymes, comme support de dénigrement des anti-putsch, ndlr).

Après tout, le texte présentait plusieurs lacunes ; la principale réside dans le constat, vérifiable, que le fameux projet de putsch au Mali ne repose sur aucun fondement factuel.

Les recoupements de Taqadoumy concluent à un montage maladroitement conduit par les services de sécurité mauritaniens, à partir d’une idée originale du Général Mohamed Ould Cheikh Ould El Hadi, Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN), ancien Directeur du Bureau d’Etudes et de Documentation (BED, contre-espionnage), sous la dictature de son cousin Ould Taya, avant sa disgrâce subite en 1999, lors d’une querelle de préséance au sein du sérail.

Ould El Hadi craint une opération de renversement du pouvoir actuel en Mauritanie, à partir du Mali ou du Sénégal. Mustapha Ould Limam Chafi étant le vecteur potentiel de ce risque, il fallait tenter de le couper des deux pays et surtout alerter le Président Blaise Compaoré sur les activités obliques de l’un de ses conseillers.

Ces derniers jours, Ould Cheikh Ould El Hadi multipliait les appels téléphoniques au Mali, afin de recueillir le maximum d’informations sur Ould Limam Chafi, notamment dans les région de Toumbouctou et de Kidal ; le DGSN s’efforce de neutraliser sinon limiter l’influence présumée de Chafi auprès des notables Arabes et Touareg, des frontières Est de la Mauritanie.

La tentative s’appuie aussi sur le dissentiment récent entre la Libye et le Burkina Faso, à cause de la visite, en 2008, de Blaise Compaoré en Israël. De plus, l’on se souvient que le Guide Kadhafi avait pris parti, pour la junte, alors qu’il intervenait au nom de la médiation par l’Union Africaine (UA) dont il assure la présidence en exercice. Ouagadougou, en revanche, applique à la lettre les résolutions internationales sur la crise politique en Mauritanie.

L’article en question semble répondre à la déclaration d’hostilité (interview du 11 février 2009, ndlr), de Mustapha Ould Limam Chafi aux instigateurs du coup d’état du 6 août 2009, en particulier le Général Ould Abdel Aziz.
Source : Taqadoumy.com


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