Le général Mohamed Ould Abdel Aziz vient de déclarer il ya quelques instants à l’issue de sa rencontre à Nouakchott avec le président sénégalais Abdoulaye Wade qu’il est hors de question de reporter la présidentielle prévue le 6 juin. Le report de la date de cette présidentielle fixée par les Militaires parvenus au pouvoir par un putsch constituait le pivot central de la médiation sénégalaise parrainée par l’Union Africaine et l’organisation des Nations Unies
«Avec ce refus du report de la présidentielle, il y a lieu de tirer les rideaux sur la médiation sénégalaise, laquelle en définitive, n’aura servi qu’ à faire reculer jusqu’au 7 juin la prise des sanctions internationales individuelles contre les auteurs du coup d’Etat et leurs soutiens civils particulièrement zélés», note un observateur . Dans le cadre de sa «médiation», le président Abdoulaye Wade est venu la matinée du 14 mai à Nouakchott accompagné entre autres, de M. Jean Ping président de la commission de l’Union Africaine et de Said Djinnitt représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique de l’ouest. Cette délégation qui fut incapable de reunir les protagonistes sur la même table a rencontré séparement le président du Sénat «président de la République par intérim », le président du conseil constitutionnel, le président constitutionnel renversé par putsch le 6 août 2008, le général Mohamed Ould Abdel Aziz meneur du putsch et le leader du RFD Ahmed Ould Daddah. La délégation de la communauté internationale s’apprête à quitter la Mauritanie à l’issue de son échec attendu patent.
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