Le RFD et le FNDD ont organisé la journée du 11 mai à l’intérieur de la Mauritanie huit manifestations contre l’agenda électoral de la junte. Ces manifestations se sont déroulées à Nouadhibou, Zouérate, Kiffa, Kaédi, Rosso, Aleg, Tidjikja et Atar. Des milliers de manifestants ont scandé au cours de ces manifestations leur rejet du putsch du 6 août, son agenda électoral et demandé la libération des détenus politiques du FNDD.
Ces manifestations contrairement à celles qui soutiennent les autorités militaires n’ont pas été couvertes par les medias publics. «Vous ne les verrez pas sur la télé mauritanienne otage des putschistes, mais la réalité est là , non censurable : le peuple mauritanien est rangé derrière les forces démocratiques regroupées au sein du FNDD et du RFD» annonce la mouvance anti-putsch dans un communiqué envoyé le 12 mai aux rédactions Les manifestations ont eu lieu au moment où les parlementaires du RFD et du FNDD organisaient un sit-in qui a duré 24 heures dans l’enceinte de l’assemblée nationale mauritanienne et au cours duquel des parlementaires dépendants de médicaments en ont été privés par les militaires qui encerclaient le bâtiment. Ce qui a amené l’un des parlementaires a ironisé : «Les militaires disent avoir fait leur coup d’Etat parce que le travail du parlement avait été bloqué par l’ancien président, aujourd’hui, ce sont les militaires qui bloquent le parlement ». A noter que des affrontements ont opposé la soirée du 11 mai, la police aux sympathisants des parlementaires lesquels ont finalement levé au milieu de la journée du 12 mai leur sit-in pour manifester dans les rues avant de donner une conférence de presse au siége de l’UNAD, sous un veritable état de siége mené par la police. .
|