Le président sénégalais Abdoulaye Wade a déclaré lors d’un colloque islamique, n’être «pour aucun des partis en conflit en Mauritanie» depuis le coup d’Etat du 6 août, a rapporté dimanche 3 mai l’agence de presse sénégalaise (Aps).
Le président Wade s’exprimait à l’ouverture du "premier forum culturel islamique sénégalo-mauritanien" qui vise selon ses organisateurs, à "raffermir les liens de fraternité en Allah entre l’ensemble des foyers spirituels dans les deux pays"."Je ne voudrais pas apparaître comme étant d’un parti ou de l’autre en Mauritanie", a insisté le chef de l’Etat sénégalais , qui avait envoyé son ministre des affaires étrangères à Nouakchott en avril pour tenter une médiation qui a lamentablement échoué.
"Je ne suis d’aucun parti. Je suis du parti du peuple mauritanien. Et toute ma contribution ne doit être qu’un des moyens de parvenir à l’expression libre du peuple mauritanien qui doit choisir ses dirigeants", a déclaré M. Wade, cité par l’Aps.
Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, qui avait pris le pouvoir en renversant le président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi le 6 août, est désormais candidat à la présidence.
Le mois dernier, le ministre sénégalais des affaires étrangères, Cheikh Tidjane Gadio, avait rencontré les acteurs de la crise politique mauritanienne et proposé, en vain, une rencontre entre eux.
Dans un premier temps, le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD, coalition de partis anti-putsch) avait accusé le Sénégal de partialité en faveur du pouvoir militaire, avant d’accepter de rencontrer le ministre sénégalais.
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