«Présidentielle» du 6 juin: 4 candidatures validées   
29/04/2009

Le Conseil constitutionnel mauritanien (qui s’est refusé jusqu’ici, à répondre à la demande d’avis constitutionnel qui lui été adressée par M. Messaoud Ould Boulkheir président de l’Assemblée nationale sur la constitutionalité du coup d’Etat du 6 août 2008), a validé quatre candidatures pour la "présidentielle" anticipée du 6 juin.



Le scrutin, qui aura lieu 10 mois après le renversement du président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi intervenu suite au limogeage de quelques chefs militaires, est boycotté par les formations de l’opposition rassemblées au sein du FNDD (Front national pour la défense de la démocratie) ainsi que par le RFD d’Ahmed Ould Daddah (Rassemblement des forces démocratiques) leader de l’opposition institutionnelle (plus de 47% des suffrages à la présidentielle de 2007). Selon le communiqué officiel du Conseil constitutionnel, les noms des candidats ont été classés «suivant l’ordre de dépôt des dossiers Â». En tête de liste, figure Mohamed Ould Abdel Aziz qui avait pris les commandes du pays après avoir mené le coup d’Etat. Le 15 avril, ce général -qui n’a pas démissionné de l’armée- a demissionné de la présidence de la junte, restée en place,  pour se porter candidat. Le second candidat est un dissident du RFD, Kane Hamidou Baba, premier vice-président de l’Assemblée nationale. Il a récemment été suspendu du RFD qui refuse de participer à une "mascarade électorale voulue par les militaires", pour ses relations avec les militaires. Un Négro-Mauritanien, Ibrahima Moctar Sarr, qui avait remporté 8% des suffrages à la présidentielle de 2007, est le troisième candidat, au nom de son petit parti, l’Alliance pour la justice et la démocratie (AJD). M. Sarr, qui refuse d’être qualifié de "pro-putsch", avait pourtant "pris acte" du coup d’Etat en déclarant que M. Ould Cheikh Abdallahi avait "été amené par les militaires et déposé par eux". Le quatrième candidat, Sghaïr Ould M’Bareck, ancien Premier ministre (2003-2005, sous Ould Taya), est issu de la communauté haratine (Maures noirs).

Médiateur de la République, il ne s’était pas opposé à la prise du pouvoir par l’armée.

Premier ministre en 2005 il avait vite reconnu -avec le sourire en plus, le coup d’Etat du 3 août 2005, Médiateur de la République en 2008, il a également reconnu le coup d’Etat du 6 août 2008.


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