Le Guide libyen Mouamar El Ghadhafi , qui préside actuellement l’UA, a convoqué le 28 mars une réunion au siège de l’UA à Addis Abeba, avec les principaux responsables de l’organisation continentale. Selon M. Triki, la réunion à l’UA doit aborder "différentes questions de sécurité en Afrique, et la Cour Pénale Internationale, qui constitue un des sujets majeurs".
La médiation du Colonel El Ghadhafi en Mauritanie a également été critiquée par l’UA, surtout après que le guide libyen ait de facto entériné le coup d’Etat du 6 août dernier. Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, qui s’est réuni le 25 mars, a confirmé que les dirigeants "civils et militaires" de la junte mauritanienne seraient frappés par des sanctions, et qu’une "liste nominative" des personnes visées sera établie "d’ici un mois". Les sanctions contre la junte ont été prises par le CPS de l’UA le 5 février. Elles prévoient notamment l’interdiction de voyager et le gel des avoirs des principales personnalités actuellement au pouvoir. De sources diplomatiques africaines, le dirigeant libyen a "été très fâché de cette décision du CPS, ressentie comme un camouflet, et c’est l’une des raisons de sa visite à Addis Abeba".
Boudé par les organisateurs du sommet du G20
Interrogé sur cette question, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, a répondu prudemment qu’il y avait "différentes vues sur les voies et moyens d’aboutir au même objectif, le retour de l’ordre constitutionnel en Mauritanie". "Le président de l’UA et le CPS sont en contradiction sur cette voie pour atteindre cet objectif", a-t-il ajouté. Cette réunion intervient à la veille du sommet du G20 à Londres à laquelle le colonel El Ghadhafi n’a pas été invité. L’UA y sera représentée par M. Zenawi, le président sud-africain Kgalema Motlanthe, ainsi que par M. Ping.
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