"Nous avons remis dimanche (8 mars) au président du Haut conseil d’Etat (HCE- junte au pouvoir), le général Mohamed Ould Abdel Aziz, notre conception de la solution à ce passif humanitaire lourd, il s’est engagé à lui apporter une solution rapide, conforme à nos doléances" a déclaré M. Sy Abou responsable du Collectif des victimes de la répression des événements (Covire), cité par l’Afp.
"Des oulémas (érudits musulmans) et spécialistes du droit musulman ont travaillé avec nous et nous bénéficions aujourd’hui de leur caution morale pour une solution juste et équitable de ce problème grave", a encore affirmé le président du Covire. Selon lui, "les solutions suggérées et remises au président de la junte portent notamment sur "une reconnaissance des faits par l’Etat et des réparations morales et matérielles des victimes". "La procédure risque d’être très longue pour une solution intégrale et définitive, c’est pourquoi nous avons décidé de procéder suivant des paliers qui commencent par la réparation des veuves et orphelins", a-t-il précisé, affirmant que des enquêtes et investigations se poursuivront pour le reste. M. Abou a enfin affirmé que des propositions portant sur la "construction d’un mémorial à la mémoire de victimes et l’exhumation de leurs corps ont été déclarées irrecevables au regard de la religion musulmane et, de ce fait, abandonnées par le collectif". Une politique particulièrement répressive et discriminatoire entre 1989-91 en Mauritanie a fait des "centaines de morts" parmi les Négro-mauritaniens, dont des militaires accusés de préparer «un putsch ethnique».
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