Libération du président renversé: Les réactions fusent de par le monde !    
22/12/2008

Le secrétaire général des Nations Unies,  la Francophonie, la Ligue Arabe, la Russie,  le Quai d’Orsay  et l’Espagne ont réagi à la libération le 21 décembre, du président constitutionnel de Mauritanie, Sidi Ould Cheikh Abdellahi, renversé par un coup d’Etat militaire le 6 août dernier. Le président renversé  était en résidence surveillée depuis 136 jours, d’abord dans une villa à Nouakchott, puis dans  son village natal de Lemden (250 km de la capitale).



Quatre véhicules militaires étaient venus le prendre à Lemden et l’avaient ramené aux premières heures du dimanche 21 décembre à son domicile privé de Nouakchott. Immédiatement après son arrivée à Nouakchott, le président constitutionnel a regagné par ses propres moyens Lemden. Ses proches et sympathisants ont dénoncé les conditions de son transfèrement "contre son gré" à Nouakchott. Voici les réactions de par le monde à la libération du président Ould Cheikh Abdellahi.

 

Ban Ki Moon se félicite de la remise en liberté du président mauritanien

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon s’est félicité dimanche soir 21 décembre, de la remise en liberté du président mauritanien déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé le 6 août 2008, qui était en résidence surveillée depuis 136 jours.
M. Ban "se félicite également de la levée des autres restrictions pesant sur lui depuis qu’il a été renversé par un coup d’Etat" mené par un groupe de hauts officiers qu’il venait de destituer, déclare un porte-parole non identifié du secrétaire général de l’ONU dans un communiqué.

 

Ligue Arabe : La libération (…) est un «pas positif et important»

La Ligue arabe a estimé lundi 22 décembre que la libération du président mauritanien déchu M. Sidi Ould Cheikh Abdallahi est "un pas positif et important vers la réalisation d’un consensus national pour la résolution de la crise actuelle dans le cadre du dialogue national global qui garantit la légalité constitutionnelle et préserve les institutions démocratiques et leurs acquis". Le secrétaire général adjoint aux affaires politiques de la Ligue arabe M. Ahmed Ben Hali a indiqué, dans une déclaration à la presse, que "des consultations seront lancées les prochains jours en Mauritanie pour trouver des solutions à la crise politique dans le pays"".


La Francophonie salue la libération du président et "regrette"
Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a salué lundi 22 décembre dans un communiqué la libération du président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi renversé le 6 août par un coup d’Etat. "Nous espérons qu’il s’agit d’une libération définitive et inconditionnelle", a souhaité M. Diouf, exprimant la "disponibilité" de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), "à contribuer à l’émergence d’une solution consensuelle" en Mauritanie. "L’implication de tous les acteurs mauritaniens concernés dans la recherche d’une solution consensuelle pour un retour à l’ordre constitutionnel est nécessaire"", a-t-il estimé. L’OIF "regrette de constater, cependant, que les annonces rendues publiques récemment par les autorités issues du coup d’Etat laissent entrevoir des préparatifs pour la tenue de certaines assises dans un esprit autre que celui que nous aurions tous souhaité". Le nouveau pouvoir organise du 27 décembre au 5 janvier des "Etats Généraux de la Démocratie", journées de concertation qui doivent notamment fixer la date d’une élection présidentielle et auxquelles tous "les acteurs politiques" sont conviés. Le président Sidi a déjà répondu "catégoriquement non" à cette invitation, dans un entretien au journal français Le Monde.


Moscou salue la remise en liberté du président Sidi
La Russie a salué lundi 22 décembre la remise en liberté du président mauritanien renversé le 6 août par un coup d’Etat, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, y voyant "un pas dans la bonne direction"."Moscou estime que cette décision sur la remise en liberté de Sidi Abdallahi est un pas dans la bonne direction", déclare le ministère russe des affaires étrangères dans un communiqué.
"La partie russe s’est prononcée dès le début pour que la situation en Mauritanie revienne dans le cadre constitutionnel, pour la poursuite d’un développement stable pacifique et démocratique de la société mauritanienne", souligne le ministère.

 

Espagne

La Direction Générale de la Communication Extérieure

du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération publie

 le communiqué suivant :

Le Gouvernement de l’Espagne se félicite de la libération de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, Président en exercice de la Mauritanie jusqu’au 6 Août dernier, et considère que cette mesure, nécessaire et positive, peut représenter un pas important vers le rétablissement de la normalité démocratique et constitutionnelle.

Dans ce sens, le Gouvernement espagnol espère que les Etats Généraux de la Démocratie, organisés dans les prochains jours dans le but d’atteindre une large concertation nationale, puissent contribuer à la recherche d’une  solution à la crise, fruit d’un dialogue entre tous les mauritaniens, de façon à consolider un cadre consensuel de stabilité, de gouvernance démocratique et de prospérité pour ce pays voisin et ami.     
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION
Mardi, le 21 Décembre 2008


France

Le Porte-parole du Quai d’Orsay à propos d’une éventuelle sortie de crise

Monsieur Eric Chevalier, Porte-parole du Quai d’Orsay (Affaires Etrangères françaises), dans un entretien avec Radio France Internationale (RFI) diffusé lundi 22 décembre, s’est réjoui  de la  libération  du Président  Sidi. Pour le diplomate français un dialogue entre Mauritaniens est souhaitable mais ne pourrait être envisagé sans la participation de tous les acteurs majeurs en Mauritanie.

Voici la transcription de la réponse apportée par M. Chevalier à RFI.
Question: "Le Général Abdel Aziz a annoncé une grande concertation pour le 27, qu’est ce que vous pensez de cette initiative?"


Réponse:
"Cette sortie de crise a besoin de la participation de l’ensemble des acteurs majeurs en Mauritanie. Il faut qu’il y ait les conditions d’un dialogue. Est ce quil peut passer par cette initiative? Si les conditions sont remplies et que tous les acteurs, y compris les acteurs favorables au Président Abdellahi, considèrent que les conditions sont réunies, très bien. Mais bien évidemment il faut que les principaux acteurs y soient associés et, bien évidemment, le Président élu".


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