Hivernage de cette année 2021 plutôt défavorable : quelles dispositions prendre ?   
18/06/2021

Les conditions thermiques pouvant être défavorables pour l’hivernage de cette année 2021, tout au moins pour son début, il s’ensuit une situation normale à tendance néanmoins déficitaire sur une grande partie de la zone agro-sylvo-



pastorale du pays si toutefois le refroidissement observé actuellement sur l’Atlantique nord (côtes Mauritano-Sénégalaises) persistera au cours des prochaines mois.

Suite à cela les experts de la météorologie nationale ont rendu publiques certaines recommandations destinées notamment aux agriculteurs et aux éleveurs mais aussi aux autorités afin de ne pas être prises au dépourvu par cette situation.

Pour les agriculteurs et les éleveurs de la zone 1 (sud –est, centre et nord du pays), il est notamment conseillé d’investir d’avantage dans les semences des variétés améliorées, aussi bien pour les cultures vivrières que pour les cultures de rente ; d’apporter des fertilisants (fumure organique et engrais minéral) ; renforcer la vigilance contre les ravageurs des cultures criquets et autres insectes nuisibles) ; mettre en place des dispositifs pour prévenir les risques d’inondations et limiter l’exploitation des zones inondables ; investir plus dans l’aquaculture et ne pas baisser la garde vis-à-vis d’éventuelles fortes pluies pour minimiser les dégâts sur les vies humaines et les biens matériels ;

Pour la zone 2 (sud-ouest du pays) où il est plus probable d’observer des débuts de saison tardifs, et des séquences sèches normales à plus longues après le démarrage de la saison et des cumuls pluviométriques normaux à déficitaires les agriculteurs doivent éviter de semer tôt, pour ne pas perdre les semences, les fertilisants, la main d’œuvre et les capitaux, qu’engendre les ressemis multiples généralement liés à une installation contrastée de la saison ; utiliser des variétés résistantes à la sècheresse et/ou à cycles courts ; limiter l’utilisation des espèces/variétés exigeant beaucoup d’eau ;

Il est aussi recommandé d’éviter les apports supplémentaires d’engrais, notamment azote, pendant la période d’installation des cultures et celles à risques de sécheresse ; privilégier les techniques culturales favorisant l’économie de l’eau du sol ; privilégier l’exploitation des bas-fonds ; planifier le recours à l’irrigation d’appoint ; consulter régulièrement les techniciens des services de vulgarisation agricole ; assurer une bonne gestion et un usage efficient des ressources en eau ;

Pour les éleveurs, les pasteurs et agropasteurs de la zone 1 (sud –est, centre et nord du pays) à probabilité des cumuls pluviométriques normales à excédentaires et d’une installation précoce de la saison des pluies et d’une date de fin de pluie précoce à normale, il convient d’envisager la mise en place d’aliments de bétail ; faciliter aux animaux l’accès aux points d’eau les plus proches, afin de les mettre à l’abri des effets du manque d’eau et d’éviter les conflits entre agriculteurs et éleveurs ; veiller à éviter aux animaux les risques de noyade ; prévenir les épizooties à germes préférant de bonnes conditions humides.

Pour les pasteurs et agropasteurs de la zone 2 (sud-ouest du pays) à probabilité d’une installation tardive à normale de la saison des pluies, il importe d’envisager la mise en place d’aliments bétail ; faciliter aux animaux l’accès aux points d’eau les plus proches, afin de les mettre à l’abri des effets du manque d’eau et d’éviter les conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Quant aux recommandations destinées aux autorités nationales, locales et aux acteurs de développement (Projets, ONGs et OPs) , elles se résument ainsi:

-Prendre les dispositions pour mettre en place les intrants agricoles (semences améliorées, engrais et aliments de bétails) en quantité suffisante dans les différentes zones ; doter les services d’agriculture et les producteurs en équipements et moyens pour la pratique de l’irrigation notamment autour des points d’eau utiles à cet effet ;

-Prendre les dispositions pour résorber les déficits de production potentiels dans les zones à fin précoce de la saison des pluies à travers la promotion du maraichage, de l’agroforesterie et d’autres activités génératrices de revenus ;

-Appuyer et favoriser la communication de l’information climatique (dont les prévisions saisonnières) aux différents utilisateurs dont les producteurs agricoles en particuliers;

- Mettre en place ou renforcer les dispositifs d’encadrement des producteurs, de veille et de réponse aux risques liés au climat ;

-Prendre les dispositions utiles pour éviter ou réduire les dégâts et les pertes liés notamment aux inondations et aux invasions des ravageurs des cultures, dans les zones à risques en :

-Renforcer les capacités d’intervention des services techniques de manière à ne pas baisser la garde par rapport au suivi des risques d’inondation et d’invasion acridiennes dans les zones vulnérables;

S’agissant du secteur de la santé il convient de prendre les dispositions utiles pour protéger les populations contre les maladies climato sensibles, notamment (le paludisme, le choléra, la fièvre de la vallée du rift etc. ; prévoir la disponibilité des stocks de médicaments antipaludéens, de moustiquaires imprégnées, etc. dans les zones à accès difficile.

Pour ce qui est du. secteur de l’Environnement , il est recommandé d’encourager et de renforcer les reboisements et de consulter régulièrement les bulletins de l’ONM pour mieux planifier les opérations de reboisements.
A_M_I


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