L’abattoir d’Atar joue un rôle vital dans l’approvisionnement du marché local en viandes rouges.
Pour ce faire, l’abattoir dispose d’un certain nombre de bouchers qui travaillent pour sécuriser les besoins des populations en viandes rouges, notamment celles des camelins, d’ovins et de caprins. Il dispose aussi d’un personnel vétérinaire (médécins et infirmiers) chargés de s’assurer de la qualité des viandes avant leur consommation par les populations. L’infrastructure observe, dans ce cadre, les mesures d’hygiène nécessaires pour s’assurer que les animaux destinée à l’abattage ne présentent pas de maladies. Pour cela, elle prend toutes les précautions nécessaires, surtout en cette période où la wilaya voisine du Tagant connait la parution de cas de la fièvre de la Vallée du Rift. Pour jeter la lumière sur ce sujet, le bureau régional de l’AMI a eu un certain nombre d’entretiens avec les responsables concernés par le dossier qui lui ont parlé des conditions de travail dans l’abattoir et des mesures d’hygiène pour préserver la santé des populations. Dans ce cadre, M. El Yedali Ould Mohameden, délégué régional de l’élevage dans la wilaya de l’Adrar, a indiqué que les services vétérinaires sont chargés essentiellement du contrôle et de l’inspection des viandes, précisant que ce travail s’effectue à travers deux étapes essentielles, la première , l’inspection des animaux avant qu’ils ne soient abattus pour s’assurer qu’ils ne présentent pas de symptômes de maladies visibles à l’œil nu, grâce à leur confinement pendant 24 heures, tandis que la deuxième étape concerne l’inspection après l’abattage, à travers l’examen des différents organes de la bête égorgée pour s’assurer qu’elle est saine de toute maladie. Au terme de cette deuxième étape, la viande est alors cachetée confirmant ainsi qu’elle peut être consommée par les populations sans crainte. Il a précisé que la wilaya de l’Adrar est pour le moment exempte de tout cas de la fièvre de la vallée du Rift, soulignant que sa délégation a, dans le cadre des mesures de prévention, renforcé les opérations de contrôle sur les viandes, grâce au suivi et au contrôle du marché de bétail pour empêcher l’arrivée d’animaux malades au marché ou à l’abattoir. Dr El Yedali Ould Mohamede a loué la collaboration dont font preuve les bouchers et les propriétaires du bétail avec les services vétérinaires pour faire face à la maladie de la Vallée du Rift. Il a en outre affirmé qu’il a été exigé des vendeurs du bétail de présenter un certificat vétérinaire de la localité d’où ils viennent attestant que leur cheptel ne présente pas de maladies, cela en plus de la politique de confinement total ou partiel et de la confiscation du bétail en cas de cause nécessitant cela. Le délégué régional de l’élevage a noté que des équipes ont été constituées pour mener une vaste campagne de sensibilisation sur la gravité de la maladie et pour informer les services vétérinaires des cas suspects en temps opportun pour leur permettre de prendre les mesures appropriées. Il a précisé que ces équipes qui disposent des vaccins mènent également une lutte contre les moustiques. De son côté, le président de la fédération des bouchers dans la wilaya de l’Adrar, M. Moussa Ould Kaikoura a indiqué que l’abattoir offre aux bouchers les conditions sanitaires appropriées, notant qu’à l’heure actuelle, 5 camelins et 10 caprins sont égorgés chaque jour et que les choses reviennent progressivement à la normale, grâce aux efforts de sensibilisation menés par les pouvoirs publics dans la wilaya. Il a appelé les autorités régionales à préserver cette infrastructure et à assurer sa propreté tout en l’approvisionnant en permanence en eau potable et à aider les bouchers dans cette conjoncture difficile en leur permettant de sécuriser l’approvisionnement du marché local en viande de manière constante. Pour sa part, le maire adjoint de la commune d’Atar, M. Cheikh Saad Bouh Ould Cheikh Melainine, a précisé que l’abattoir a été créé en 2012, grâce à un financement de la commune d’Atar, précisant qu’il comporte plusieurs composantes dont, en plus des bureaux, une salle d’abattage, des latrines et une cour. Il a ajouté qu’il est supervisé par un gestionnaire de la commune chargé de la propreté qui est assurée par une équipe disposant de tous les moyens nécessaires. L’abattoir, a-t-il ajouté, dispense différentes prestations en contrepartie de taxes symboliques ( 100 ouguiyas pour l’abattage des camelins et 20 ouguiyas pour celui des caprins, par exemple).
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