La chambre d’accusation de la cour de cassation de Nouakchott a prononcé lundi 14 juillet un non lieu pour "insuffisance de preuves" en faveur d’un policier et un homme d’affaires accusés dans le cadre d’une rocambolesque affaire de trafic de cocaïne qui avait défrayé la chronique en juillet 2007. L’homme d’affaires Mini Ould Soudani et l’officier de police Sid’Ahmed Ould Taya, un des délégués d’Interpol en Mauritanie, ont été tous les deux blanchis par la chambre d’accusation et un non lieu a été prononcé en leur faveur pour «insuffisance de preuves».
Les deux hommes avaient été inculpés en juillet 2007 avec une troisième personne et placés sous mandat de dépôt pour "blanchiment d’argent, regroupement et connivence pour trafic de drogue, et transport de drogue".Une quatrième personne avait été inculpée pour les mêmes chefs d’accusation, mais a été libérée après avoir versé une caution de 500.000 ouguiyas (1.400 euros).Neuf autres suspects ont également été inculpés pour "participation au trafic de drogue, dissimulation de revenus financiers, et non-dénonciation de trafiquants". Ils ont été remis en liberté et placés sous surveillance judiciaire. Les suspects avaient été arrêtés en juillet 2007, après la saisie en mai 2007 à Nouadhibou par la police, de plus de 600 kg de cocaïne acheminés par un avion bimoteur en provenance du Venezuela. Parmi les 13 inculpés dans cette affaire, 12 sont de nationalité mauritanienne. Le dernier, un libanais, affirme avoir également la nationalité française. Le juge d’instruction en charge du dossier avait lancé des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de huit autres mauritaniens toujours en fuite à l’étranger.
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