L’affaire de l’avion vĂ©nĂ©zuĂ©lien en mai 2007 a compliquĂ© la tache aux trafiquants de drogue qui ne peuvent plus utiliser les petits avions pour transporter leur poison vers l’Espagne. Les trafiquants ont donc optĂ© pour l’envoi de la drogue Ă  bord des bateaux de pĂŞche.     
					                       
                                        
Plus de 10 personnes ont Ă©tĂ© interpellĂ©s dans la capitale Ă©conomique Ă  la veille de la FĂŞte du Id El Adha dans une curieuse affaire de trafic de drogue entre Nouadhibou et Las Palmas Une affaire dans laquelle la drogue n’avait pas Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e par les services de contrĂ´le maritime Ă  son dĂ©part de Nouadhibou et pas non plus par les services espagnols Ă  son dĂ©barquement Ă  Las Palmas. Un marin aurait donc pris possession du colis de 5kgs de cocaine embarquĂ© Ă  bord d’un bateau en partance de Nouadhibou, l’a fait dĂ©barquer en Espagne et s’est barrĂ© avec. C’est la non rĂ©ception de la «marchandise» Ă  Las Palmas qui est Ă  l’origine de l’ébruitement de l’affaire. Le client qui devait recevoir la drogue Ă  Las Palmas -un certain Eminou- a contactĂ© l’agent de la sociĂ©tĂ© de consignation du bateau europĂ©en pour s’enquĂ©rir du sort rĂ©servĂ© Ă  sa drogue. ChoquĂ©, ce dernier est allĂ© informer la gendarmerie maritime de Nouadhibou. C’est grâce Ă  sa dĂ©nonciation que l’affaire a Ă©tĂ© connue. Selon une source sur place Ă  Nouadhibou tout a commencĂ© il y a quelques semaines quand le fils de l’un des gros bonnets de Nouadhibou avait remis Ă  un piroguier-taxi qui transporte les marins, du quai aux bateaux , un colis prĂ©sentĂ© comme contenant des boubous que ce dernier devait remettre Ă  un marin mauritanien travaillant sur un bateau espagnol «Playa de Casignera» pĂŞchant en Mauritanie dans le cadre des accords avec l’Union EuropĂ©enne. Ces pirogues taxis qui embarquent les marins sur les bateaux constituent des pièces maĂ®tresses dans tous trafics et doivent en principe ĂŞtre fouillĂ©s par les gendarmes car les marins sont de plus en plus utilisĂ©s par les trafiquants. Des sociĂ©tĂ©s de consignation avaient tirĂ© la sonnette d’alarme en mai 2007 et demandĂ© Ă  ce que les fouilles soient systĂ©matiques. Mais en vain. Curieusement, il semble que le reprĂ©sentant de la sociĂ©tĂ© de consignation qui fut le dĂ©nonciateur de l’affaire a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© et accusĂ© d’être mĂŞlĂ© au trafic qu’il a lui-mĂŞme dĂ©noncĂ©. Lui reproche-t-on quelque part, d’avoir dĂ©noncĂ© ? Veut-on le rĂ©duire ainsi au silence? Tout l’indique pour le moment. Toujours est-il que le bateau europĂ©en de retour de Las Palmas a accostĂ© vendredi 21 dĂ©cembre Ă  Nouadhibou pour dĂ©poser ses marins .Le navire a Ă©tĂ© fouillĂ© avant qu’il ne mette le cap sur l’Europe.  Selon des experts indĂ©pendants Ă  Nouadhibou les gendarmes ne s’acquitteraient pas convenablement de leur mission de contrĂ´le du personnel mauritanien embarquĂ© au bord des navires nationaux et ceux de l’Union EuropĂ©enne. «Assez de trafics se dĂ©roulent Ă  l’insu des capitaines de bateaux et des consignataires mauritaniens parce que leur rĂ©pression relève de la compĂ©tence des services de sĂ©curitĂ© maritimes» estime un expert qui ajoute alarmiste :«La nĂ©gligence a failli nous coĂ»ter cher notamment avec l’enlèvement de l’avion d’Air Mauritanie il y a quelques mois, la vigilance doit ĂŞtre au top en ce qui concerne les bateaux». Au moment oĂą la Mauritanie envisage une plus grande intĂ©gration des produits de la pĂŞche dans l’économie nationale et de faire dĂ©barquer les captures Ă  Nouadhibou, ce genre d’incidents graves illustrant nos failles sĂ©curitaires, ne sont pas de nature Ă  rassurer nos partenaires europĂ©ens.qui sont venus chez nous chercher le poisson. Pas le poison ! IOM 
                     
                    
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