Devons-nous rester figés et quelque peu malhonnêtes, avec des positions et attitudes que le présent ne justifie plus? Si nous restons ainsi, conditionnés par le passé recent, cela signifiera que nous nous détachons du réel. Or, le détachement du réel constitue une grave...
...maladie psychologique, comme la névrose et l’obsession.
Il y a maintenant un nouvel élan, un souffle nouveau dans ce pays, ainsi que des signes d’une ouverture et d’une tolérance, avec lesquelles, nous avions rompu un 6 août 2008. Reconnaissons-le, il n’ y a aucun mal à cela, loin de tout «Peshmerguisme» comme l’avait dit un élu du Peuple. Premier signal fort : la lutte contre la gabegie et le trafic d’influence ont finalement frappé partout.
Des adulateurs qui faisaient du zèle politique par fibre partisane ou primitive ou pour couvrir leur voracité allumant ici où là , des contre-feux médiatiques pour faire diversion, en ont fait les frais. Doit-on demander mieux que la généralisation de la lutte contre la gabegie? Deuxième signal, l’accès de l’opposition aux médias d’Etat est en train de revenir. Ce n’est plus en tout cas à cause d’une volonté du pouvoir qu’il y a musellement de celle-ci.
On a vu comment le pouvoir lui-même a réagi à la couverture stupide faite début décembre par la Télévision publique d’une conférence de presse de l’opposition. Le vulgaire élément diffusé en arabe a été censuré avant son passage en Français, la même soirée.
Aujourd’hui, tout semble indiquer dans ce contexte marqué par la grave incursion terroriste de l’ennemi extérieur, que l’ouverture du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz sur son opposition reste combattue seulement par quelques petits esprits médiocres qui font leurs choux gras avec la délation, et les conflits entre individus et forces politiques. Ces gens là ne savent pas que des adversaires peuvent se respecter tout en ayant des opinions divergentes. Ce sont des êtres anormaux et anormalement influents qui n’ont pas le droit de nous condamner à les suivre dans leurs tribulations névrotiques. D’autre signes corroborent également la volonté d’ouverture du pouvoir.
La récente marche de l’opposition n’a pas été réprimée et les forces de sécurité se sont montrées professionnelles et respectueuses.
Par la suite, nous avons vu comment la Télévision a diffusé l’intégralité de la conférence de presse animée au ministère de la communication sur l’affaire BCM/ Hommes d’affaires.
Après une première diffusion plutôt ridicule dans laquelle les réponses aux questions étaient diffusées sans les questions (tenez vous bien!), notre Télévision symbole national de l’incurie a fini par diffuser l’événement dans son intégralité.
Les représentants du pouvoir à cet événement notamment, le gouverneur de la BCM. s’y sont particulièrement bien défendus et ont même rassurés. Le ministre des Finances, lui, semblait particulièrement remonté contre les «quelques personnes» disait-il, qui ont bénéficié des transferts " illicites".
Un sentiment qui se justifierait peut être par son attachement affiché à la « bonne gouvernance». Ce qui du reste, pourra être prouvé.
Car Sid’Ahmed Ould Rayess l’a bien dit lors de cette rencontre avec la presse : «Chacun de nous, peut un jour ou l’autre, être entendu par la justice» a-t-il martélé. L’on saura dans ce cas, si la bonne gouvernance était au rendez-vous après 2001 et 2002 avec de probables futures affaires concernant d’ex-gouverneurs de la BCM. Affaires déjà ficelées et ayant trait dit-on, au marché de change, à la démonétisation, aux refections du siège de la BCM et quelques autres «prouesses» réalisées au profit de certaines (autres) banques privées.
Il s’agira d’affaires qui nous renseigneront davantage sur notre passé trouble et nous réconcilieront davantage avec l’élan en cours.
En ce moment là , quand l’opposition criera : «La lutte contre la gabegie n’est qu’une chasse au sorcières», on lui répondra: « Et pourquoi tenez-vous tant, aux sorcières» ? IOM
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